Le SynOpE salue le projet de loi Hamon et démonte les idées reçues sur les prix en optique

Publié le 25/09/2013

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A la veille du Silmo et à la suite du rapport de la Cour des comptes, le Syndicat des opticiens entrepreneurs salue, dans le cadre du projet de loi sur la consommation, «l’initiative sénatoriale visant à reconnaître que la filière de santé visuelle est au centre des priorités de santé publique.» Il revient aussi sur les composantes du prix des lunettes, expliquant qu’elles ne sont pas plus chères en France.

 

Par le vote de l’article 17 quater du projet de loi Hamon*, «les sages consacrent la nécessité de garantir la sécurité sanitaire des Français en encadrant la vente des produits d’optique, rappelant de fait le rôle incontournable de l’opticien dans la vente de ces dispositifs médicaux», souligne le SynOpE. Le syndicat rappelle que les opticiens «sont des professionnels de santé à part entière pouvant apporter une réponse complémentaire à la problématique de la démographie médicale que la seule délégation de compétences aux orthoptistes ne résoudra pas. Ils considèrent que les ophtalmologistes doivent rester au cœur du système de santé oculaire. Une meilleure répartition des tâches permettra au contraire de dégager du temps médical pour faciliter le dépistage et le suivi des pathologies qui demeureront du seul ressort des médecins.» Si le SynOpE estime que «le vecteur législatif choisi n’est peut-être pas le plus adapté, puisque l’on parle ici de Santé, et non de Consommation», il se réjouit «de cette appropriation claire du caractère prioritaire de telles mesures par nos représentants, alors même que le ministère de la Santé ne semble toujours pas en avoir mesuré l’urgence, et ce malgré (ses) propositions en ce sens et (ses) sollicitations de concertation toujours sans réponse concrète.» En revanche, le syndicat «s’oppose fortement à la décision des sénateurs d’autoriser la libéralisation de la vente de produits d’entretien des lentilles de contact : le risque pour les patients sera de se voir délivrer des produits sans les conseils d’un professionnel de santé compétent.»

 

«A produit comparable, les prix hors taxes sont identiques voire moins élevés qu’ailleurs en Europe.» Par exemple, «le prix moyen HT des montures est de 95 € en France, 102 € en Allemagne et 91 € en Italie. Le prix d’un équipement Essilor Varilux Confort NE Orma Crizal Alize Plus est facturé 201 € HT en France, 253 € HT en Allemagne et 196 € HT en Italie ; un verre Zeiss Clarlet 1.5 GT2 3D Lotutec est facturé 206 € HT en France, 300 € HT en Allemagne et 251 € HT en Italie», détaille le SynOpE. Le syndicat souligne aussi que «les prix en optique augmentent moins vite que l’inflation depuis 10 ans» et qu’en France, les lunettes sont soumises à une TVA supérieure aux autres pays européens. En outre, avec des équipements à partir de 29 €, «il y a des produits pour toutes les bourses quel que soit le montant du remboursement. La vraie différence est que les Français choisissent bien souvent les produits à plus fortes valeurs ajoutée et/ou de marque aux prix de revient plus élevés.»

 

L’organisation précise que la marge nette moyenne des opticiens «se situe entre 5 et 8% du fait d’une concurrence accrue et de prix maîtrisés» et que le coût de leur prestation (en moyenne 2h30 de travail par équipement), est inclus dans le prix. «Par ailleurs, l’affichage des prix sur les montures et la remise d’un devis détaillé avant toute vente, obligatoires, permettent de comparer les prix et de faire jouer la concurrence. De plus, et même en partant du prix moyen constaté, le coût d’un équipement unifocal représente 0,24€/jour et 0,49€/jour pour un équipement progressif … Peut-on véritablement considérer ce prix consacré à corriger sa vue au quotidien avec un équipement de qualité comme cher ?», conclut le SynOpE.

 

*Le projet de loi Hamon prévoit : une clarification visant à réaffirmer de manière claire et non équivoque dans le code de la santé publique que seuls les opticiens peuvent délivrer des verres correcteurs et lentilles de contact ; conditionne la délivrance de verres correcteurs à la vérification par l’opticien de l’existence d’une ordonnance (cette obligation n’est à ce jour prévue que pour les moins de 16 ans, mais s’avère nécessaire quel que soit l’âge pour bénéficier du remboursement) ; un allongement de la durée (de 3 à 5 ans) pendant lequel l’opticien peut adapter dans le cadre d’un renouvellement une prescription médicale ; un encadrement de la vente des produits d’optique (y compris à distance) obligeant notamment la prise de mesure et l’information des consommateurs/patients. Ce projet de loi n’étant pas définitivement adopté, ces dispositions ne sont pour le moment pas finalisées.

 

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