Organisation de la filière de santé visuelle : les orthoptistes interpellent le futur président du Snof

Publié le 14/11/2014

Partager :

Fin septembre, la Fnof (Fédération nationale des opticiens de France), le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France) et les deux syndicats d’orthoptistes s’étaient réunis dans une opposition à la déréglementation et avaient obtenu des engagements du ministère de la Santé sur la mise en place d’un vaste plan de santé visuelle faisant la part belle aux coopérations entre les « 3O ». Un mois et demi après cette rencontre, le SNAO (Syndicat national autonome des orthoptistes) dénonce, « malgré l’engagement de tous, aucun signe de frémissement positif. » Il demande au prochain président du Snof de s’engager en faveur de l’extension du travail coordonné aux structures libérales orthoptiques.

La SNAO dénonce un « ministère de la Santé aux abonnés absents, le collège des financeurs fantôme, le protocole proposé par le SNAO toujours inexploité, une volonté ophtalmologique affichée de continuer à privilégier les coopérations sur site et une résurgence inquiétante d’une délégation ouverte aux secrétaires et aux infirmiers. » Dans ce contexte, il « tient à exprimer son inquiétude et sa colère » en soulignant que, « si l’exercice d’orthoptistes salariés en cabinet d’ophtalmologie et la pratique de certains protocoles dérogatoires ont permis un gain de temps non négligeable dans ces structures, ce mode d’organisation a atteint ses limites. »

Le SNAO estime qu’il faut désormais permettre « l’extension du travail coordonné aux structures libérales orthoptiques qui regroupent près des 2/3 de la profession. Cette coordination sans unité de lieu n’entraînerait aucune perte de chance pour le patient grâce à la sélection des patients par l’ophtalmologiste et grâce à la télétransmission des données, renforcerait la confiance entre professionnels de santé, serait un investissement sur l’avenir dans la perspective du départ en retraite massif de nombreux ophtalmologistes et serait une reconnaissance de la formation initiale des orthoptistes délivrée en grande majorité par la communauté ophtalmologique dans les CHU, en particulier la formation en réfraction. Un signal fort serait ainsi envoyé aux politiques qui ne se préoccupent de la santé visuelle de la population que sous son aspect financier. »

Alors que la présidence du Snof devrait changer de mains, le syndicat souligne que si « son prochain président ne prend pas cet engagement, il expose toute la communauté des ‘3 O’ au risque majeur d’ouverture du premier recours à des non médicaux et ne pourra se retrancher derrière les décisions politiques potentielles. »

Newsletter

Créez votre compte et recevez la newsletter quotidienne de L’OL [MAG]

S’inscrire

Écoles