Les opticiens belges, pointés du doigt, invités à prendre exemple sur la France

Publié le 29/07/2015

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Il n’y a pas qu’en France où les opticiens sont critiqués. En Belgique, l’association de consommateurs Test-Achats dénonce elle aussi leur « manque de transparence » et leurs « propositions exorbitantes. » Pour améliorer la situation, elle demande un devis obligatoire, sur le modèle français.

 

Test-Achats a mené son enquête auprès de 8 fabricants de verres optiques et 89 opticiens. L’organisation constate des écarts de prix entre les différents types de verres progressifs pouvant aller de quelques centaines d’euros à plus de 1 000 €. Elle regrette aussi la diversité des avis donnés : « Seuls 21 opticiens (24 %) ont posé des questions sur les activités de la fausse cliente. Cette dame de 65 ans disait avoir reçu pour la première fois de sa vie une prescription pour des verres progressifs (corrections moyennes), souhaitait garder sa monture et voulait s’informer sur les types de verres et les prix. Certains opticiens ont présenté les différences entre les types de verres de façon nuancée. D’autres opticiens par contre tendent à grossir encore le trait », souligne Test-Achats.

 

Les fabricants impliqués

L’association trouve également inacceptable que les opticiens belges ne proposent pas plusieurs catégories de prix. « Dans plus de 50% des magasins, la proposition la moins chère coûtait plus de 600 € pour deux verres. Dans 20% des cas environ, l’opticien n’a proposé que des verres personnalisés. Lorsque la fausse cliente a demandé des verres moins chers, elle n’a régulièrement reçu aucune alternative ou s’est vu proposer un produit encore très coûteux », s’insurge-t-elle. Les fournisseurs en prennent aussi pour leur grade. « Le prix des verres vendus par les opticiens est dans une large mesure déterminé par le fabricant lui-même, parce qu’il indique les prix de vente conseillés dans leurs catalogues. Parmi les huit fabricants de verres contactés, un seul a accepté de fournir son catalogue de produits et les prix de vente conseillés. Ce n’est dès lors pas un hasard que la Cour des comptes française ait qualifié le secteur de l’optique de ‘marché opaque’. »

 

Nécessité d’un devis détaillé

Test-Achats dénonce enfin le manque de lisibilité des devis, qui comportent en général des informations « tellement sommaires qu’il est impossible pour le consommateur de faire une comparaison poussée. » L’association demande dès lors que l’opticien soit tenu, « comme c’est le cas en France, d’établir un devis gratuit avant l’achat de lunettes, en mentionnant le fabricant, le type de verre et les options. De cette manière, le consommateur pourra plus facilement comparer les différentes offres avant de faire son choix définitif. »

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