La Fnof lance une pétition contre les réseaux de soins

Publié le 21/09/2015

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La Fédération national des opticiens de France a mis en ligne sur son site www.fnof.org une pétition baptisée « Non aux réseaux de soins en optique » qui sera remise au Parlement et au ministère de la santé début octobre.

 

« A l’heure où l’opticien tend à devenir un acteur incontournable de la filière de santé visuelle, d’appels d’offres en appels d’offres, les plateformes santé ne cessent de ramener l’opticien à un simple exécutant, l’obligeant à détourner le consentement des assurés, à abuser de la confiance de ses clients, à commercialiser des produits d’origine inconnue », souligne la Fnof, en estimant que « ces atteintes répétées à la liberté d’exercer des opticiens sont intolérables et que la surenchère permanente sur les conditions d’exercice (obligation d’une certification unique, équipement en OPTOAMC, référencement des fournisseurs verres…) n’est plus acceptable. »

 

“Refuser d’adhérer, c’est donner un signal fort”

Alors que l’appel d’offres Carte Blanche déclenche une fronde inédite, le syndicat rappelle que les opticiens de France condamnent ces pratiques et qu’il a mené des actions devant la Commission européenne. « L’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) est saisie. Les pouvoirs publics et le Gouvernement sont informés, mais en vain. Rien ne semble arrêter les plateformes santé. Aujourd’hui ce sont les opticiens qui sont attaqués dans leur exercice et demain, à qui le tour ? », s’inquiète la Fnof qui, par cette pétition, demande aux pouvoirs publics d’agir. « Mais toutes ces actions et ces combats prennent beaucoup de temps, ce qui limite leur impact dans l’immédiat. Il y a une façon d’aller plus vite : ne pas répondre aux provocations des organismes complémentaires, arrêter de penser à ce que fera le voisin, agir en opticien responsable. Refuser d’adhérer aux réseaux des complémentaires santé, c’est donner un signal fort aux pouvoirs publics sur la volonté de la profession d’être reconnue dans ses prérogatives de professionnel de santé », estime l’organisation. 

 

Cette opération vient en appui de l’initiative du député Daniel Fasquelle, qui s’apprête à déposer une proposition de loi pour la suppression des réseaux de soins.

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