Une nouvelle étude fait l’apologie des réseaux de soins

Publié le 05/10/2016

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Une étude commanditée par L’Observatoire citoyen des restes à charge* au cabinet Asteres détaille le fonctionnement des réseaux de soins et n’y voit que des avantages, en termes de tarifs, de régulation globale des dépenses de santé ou de qualité des prestations.

 

Dans son document de 35 pages, le cabinet Asterès n’émet pas la moindre critique envers les réseaux de soins et vante, le plus souvent sur la base de données transmises par Santéclair, tous les mérites de ces dispositifs. Il pointe sévèrement du doigt les marges des opticiens, des audioprothésistes et les tarifs des dentistes et fait notamment valoir que « les diminutions tarifaires des professionnels de santé partenaires de ces plateformes varient, selon les soins dont il est question, de 10 à 50 % par rapport à la moyenne du marché ». « Les complémentaires santé peuvent par ailleurs proposer d’améliorer la prise en charge pour les patients qui privilégient un professionnel ayant adhéré à leurs réseaux de soins », ajoute-t-il. L’étude ajoute que « la qualité des soins au sein des réseaux est encadrée », à travers les exigences figurant au cahier des charges et les contrôles effectués par les plateformes, alors « qu’en dehors des réseaux, les professionnels de santé intervenant en ville ne font l’objet d’aucune évaluation de la qualité de leurs pratiques ». Concernant la perte de la liberté de choix, qui est une des principales critiques formulées à l’encontre de ces dispositifs, Asterès rétorque aussi que « les réseaux reposent sur une logique incitative » et que, « dans tous les cas, les patients restent libres du choix de leur professionnel de santé et peuvent donc s’orienter vers un praticien en dehors du réseau ».

 

« 1 milliard d’euros d’économies par an »

Asterès affirme également qu’au-delà de leur périmètre, les réseaux induisent, via le jeu de la concurrence, une baisse globale des tarifs y compris chez les professionnels de santé non affiliés. Sur notre secteur, le rapport souligne que « les réseaux conventionnés sont montés en charge à partir de 2010. Or cette date coïncide avec une stabilisation du prix moyen des lunettes de vue. En 2015, fait exceptionnel, l’indice des prix des optiques médicales s’est contracté de 0,3% ». L’économiste Nicolas Bouzou, directeur-fondateur d’Asterès, estime ainsi que les réseaux de soins permettent à ce jour de réaliser une économie globale (pour les patients et les complémentaires santé), tous secteurs confondus, d’1 milliard d’euros par an et sont donc favorables « à l’intérêt général ».

 

*L’Observatoire citoyen des restes à charge en santé a été créé début 2013 par trois partenaires : le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) qui regroupe quarante associations intervenant dans le champ de la santé, le magazine 60 Millions de consommateurs et la société Santéclair.

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