Le Synope devient le Syndicat national des opticiens réunis pour “rassembler au-delà des clivages”

Publié le 02/03/2017

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Présidé par Olivier Padieu (opticien Optic 2000), le Snor revendique 30% du marché de la santé visuelle et s’adresse à tous les opticiens quel que soit leur mode d’exercice.

 

« Le métier d’opticien s’est profondément transformé. Il est vital que le syndicat s’adapte à tous ses nouveaux enjeux et primordial de proposer un projet autour duquel tous les opticiens peuvent se réunir », explique Christian Roméas, l’ancien président du Synope, qui a largement travaillé en 2016 à la transformation de l’organisation. Le Snor compte à ce jour 4000 adhérents opticiens (représentant 2500 entreprises et 7000 salariés) principalement sous enseigne mais espère élargir ce cercle : « Son ambition est que tous les opticiens se reconnaissent dans ce projet et participe à son déploiement au-delà des clivages. Le Snor va demander à tous les indépendants de s’impliquer », annonce Christian Roméas en précisant que les portes de la présidence leur seront ouvertes. Le groupe Alain Afflelou, qui a rejoint la nouvelle structure, confirme cette volonté de rassemblement par la voix de son PDG Frédéric Poux, qui « invite tous les opticiens n’adhérant à aucun syndicat à rejoindre » l’organisation, qui a par ailleurs rencontré les autres structures syndicales et associatives (notamment O.S.C.A.R, les Opticiens de Savoie et le Syndicat des opticiens de la Corse).

 

Faciliter l’accès aux soins et aux équipements, garantir l’éthique

Le projet du Snor se veut « pragmatique et de bon sens pour répondre aux enjeux de la santé visuelle des Français », commente son président Olivier Padieu. Face à la baisse démographique des ophtalmologistes, le syndicat s’inscrit ainsi dans la campagne « Zéro délai en 2022 » initiée par le Snof. Pour faciliter l’accès aux soins, il propose par ailleurs de poursuivre les délégations de tâches et d’aller plus loin dans la complémentarité entre les « 3O », notamment dans le domaine de la contactologie, mais aussi de développer des actions de prévention par les opticiens, en priorité auprès des enfants et des personnes âgées. Le Snor pousse également à la réforme de la formation initiale pour l’introduire dans le schéma LMD : la licence deviendrait le diplôme d’exercice, le master permettrait des pratiques avancées et le doctorat ouvrirait les portes de l’industrie, de la recherche et de l’enseignement.

Le Snor souhaite par ailleurs améliorer l’accès aux équipements. Il milite en ce sens pour l’amélioration de la prise en charge par la Sécurité sociale et l’ouverture du tiers payant à tous les opticiens sur l’intégralité de la part complémentaire. Le syndicat appelle par ailleurs au rééquilibrage de la relation professionnel de santé – Ocam – réseaux de soins de manière à préserver la liberté de choix des porteurs et souhaite que les produits optiques bénéficient, comme les autres dispositifs médicaux, d’une TVA réduite à 5,5%. L’autre combat du Snor sera enfin l’éthique : il propose de mettre en place un code de déontologie, de définir clairement des règles d’exercice dans le code de la santé publique et de créer un outil de régulation qui sanctionnerait les pratiques litigieuses.

 

Le Snor interpelle les présidentiables

A quelques semaines de l’élection présidentielle, le Snor interpelle les candidats sur les enjeux de la profession. Il a décidé de leur poser à chacun cinq questions concrètes :

  • Alors que les besoins en santé visuelle vont augmenter de 30% dans les prochaines années et que le nombre d’ophtalmologistes va diminuer de 20% d’ici à 2025, quel rôle entendez-vous donner à chaque professionnel de la santé visuelle pour répondre à cette problématique ?
  • Concernant les enfants, comment comptez-vous améliorer l’accès aux soins, au dépistage et la prévention durant la scolarité dans la perspective d’une épidémie de myopie ?
  • Face au vieillissement de la population et ses conséquences sociales, comment comptez-vous améliorer le dépistage, l’accès aux soins et la prise en charge de la compensation de la privation des sens et notamment de la vue ?
  • Comment souhaitez-vous assurer le remboursement égalitaire et non discriminatoire des assurés tout en garantissant la liberté de choix de leur professionnel et de leur équipement ?
  • Comment comptez-vous atteindre la promesse de 100% de remboursement pour les lunettes ?

Le Snor espère des réponses assorties d’un calendrier et d’un chiffrage précis. Selon son président Olivier Padieu, le syndicat a déjà rencontré les équipes de François Fillon et s’entretiendra très prochainement avec celles de Marine Le Pen. Des rendez-vous avec les autres candidats ont été sollicités.

 

*Alain Afflelou, Krys Group, Optic 2000-Lissac, Synoptis (Optissimo et Visual)

 

Le Snor a été présenté le 1er mars à Paris.

De gauche à droite sur l’estrade : Christian Roméas (ex-président du Synope), Arnaud Lafrogne (vice-président du Snor, opticien Krys et administrateur Krys Group), Christian Rothacker (trésorier du Snor et administrateur Synoptis), Patrice Camacho (secrétaire du Snor, opticien et directeur Santé et Réglementation Krys Group), Yves Guénin (secrétaire général Optic 2000), Thierry Peyraud (opticien, vice-président et administrateur Optic 2000).

De gauche à droite en bas : Frédéric Poux (PDG du groupe Afflelou), Didier Papaz (PDG Optic 2000), Fabien Hamès (président de Krys Group), Olivier Padieu (président du Snor, opticien et administrateur Optic 2000) et Didier Cohen (secrétaire adjoint du Snor, opticien-consultant pour le groupe Afflelou).

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