Réforme de la formation des opticiens : le Cnof entre bilan et projets

Publié le 18/10/2017

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Créé il y a un an, le Collège national des opticiens de France (Cnof) explique « travailler d’arrache-pied » pour faire en sorte que la profession dans son ensemble atteigne « l’excellence » digne de la filière optique.

 

Depuis sa première présentation au Silmo 2016, la société savante présidée par Pierre Guertin a élaboré une définition du métier. Celle-ci précise notamment que « l’opticien-lunetier est le professionnel de santé qualifié dont la mission consiste à améliorer, maintenir, restaurer et protéger la vision de toute personne, notamment à travers la fourniture d’un équipement optique ». Elle ajoute qu’il est aussi un « éducateur en santé » qui « dispense les conseils d’hygiène et de sécurité sanitaire et participe à la prévention ainsi qu’au dépistage en santé oculaire ».

Le Cnof a par ailleurs formulé diverses recommandations visant à réorganiser la formation initiale des opticiens. « Pour cela, nous faisons de la prospective et avons orienté nos travaux sur une formation en 3 ans intégrée au système LMD (licence-master-doctorat) », explique Pierre Guertin. Le Collège propose également, en ligne avec le projet d’universitarisation des professions paramédicales, le rattachement des établissements de formation à l’université, l’intégration du cursus optique à ceux des autres études de santé avec « la reconnaissance du statut d’éducateur de santé indispensable en contactologie et en basse vision ». Le Cnof a ainsi mis au point un référentiel et suggère une réorganisation du programme d’enseignement avec un recentrage sur les compétences professionnelles. A l’issue de ses travaux, il réalisera un document de synthèse qui sera soumis à des professionnels et à des enseignants, puis présenté après validation au ministère de la Santé.

Organe de référence pour le DPC

En parallèle, le Collège travaille sur les orientations DPC (développement professionnel continu) et leurs cinq axes : la réfraction complexe, la contactologie, la basse vision, la vision de la personne âgée et celle de l’enfant. « Pour le DPC, nous avons participé avec les syndicats à toutes les réunions au ministère de la Santé concernant la représentation des opticiens-lunetiers dans les instances de l’ANDPC », affirme Pierre Guertin, en ajoutant que l’arrêté investissant le Cnof des missions dévolues aux conseils nationaux professionnels en matière de DPC reste en vigueur. L’organisation mène en outre une réflexion sur la place de l’opticien dans la filière visuelle, les modes d’exercice de la profession, les besoins visuels des conducteurs… Enfin, elle est en passe d’achever un ouvrage qui remet au goût du jour les méthodes de prise de mesure de Claude Darras.

Le Cnof reste ouvert à toutes les contributions pertinentes qui peuvent lui être faites dans le but de tirer le métier vers le haut. Il offre à ses donateurs un céphalomètre, un rhinomètre et un test de vision de près, autant d’outils qui symbolisent le retour aux fondamentaux jugé indispensable à la revalorisation des compétences techniques. « La formation des jeunes générations reste la base de notre avenir dans une société dont la prospérité est fondée sur les connaissances. La réussite de la formation et du développement professionnel est un facteur de la croissance de la profession », résume Pierre Guertin.

 

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