Sénèque, le nouveau comparateur des prix qui “déclare la guerre aux lunettes trop chères”

Publié le 29/11/2017

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Le nouveau site www.seneque.io entend faire baisser les prix des équipements optiques en introduisant « une véritable transparence » et en stimulant la concurrence.

 

Sénèque se revendique comme le premier comparateur optique en ligne indépendant et gratuit. Ses objectifs : permettre au porteur de lunettes de connaître les prix réellement pratiqués en optique, obtenir le meilleur rapport qualité / prix et trouver en quelques clics les opticiens capables de lui faire les offres correspondantes. En pratique, l’internaute saisit la prescription indiquée sur l’ordonnance, choisit son budget montures (entre 90 et 150 €, entre 151 et 220 € et entre 221 et 400 €) et les options qu’il souhaite pour ses verres (fabrication française, traitements lumière bleue et/ou UV, polarisants, photochromiques…). Il peut aussi renseigner, s’il le connaît, le montant pris en charge par sa complémentaire santé. Il indique enfin son e-mail et son adresse pour recevoir des devis d’opticiens de proximité.

 

Seneque.io a été créé par Pierre Hornus (ancien directeur associé de jalma) et Mathieu Godart (spécialiste de la création d’applications mobiles). Le projet a été initié par Mathias Matallah, fondateur de jalma, société de conseil et de services spécialisés en santé et Jean-Louis Dufloux, vice-président de Cognizant Business Consulting, cabinet de conseil dans le domaine de la banque et de l’assurance. Il repose sur un « pari », selon les mots de Mathias Matallah, interviewé le 28 novembre sur BFM Business : celui de « faire baisser les prix en créant de la transparence sur ce marché ». Il dénonce les « marges énormes » des opticiens, soulignant qu’ils achètent 160 € HT, avant remise, des verres progressifs haut de gamme pour les revendre 560 €, en omettant au passage de préciser tout le travail effectué par le professionnel pour finaliser l’équipement.

 

A l’occasion de son lancement, Sénèque a publié une étude réalisée à partir des données fournies par jalma Health Services (JHS), qui analyse chaque année 4 millions de devis optiques pour le compte d’une vingtaine d’opérateurs d’assurance santé. Celle-ci met en exergue les inégalités en matière de reste à charge : « 15 millions de salariés de moyennes et grandes entreprises, dont la quasi-totalité des cadres, qui ont tout à la fois des niveaux de prise en charge élevés et des besoins encore relativement faibles, sont globalement couverts à 100%. A contrario, 29 millions d’assurés, soit plus de la moitié de la population adulte, ont encore un reste à charge moyen de 293 €. Parmi eux, 12 millions de porteurs de verres progressifs, en grande majorité des retraités, ont un reste à charge moyen de 400 €. » Dans ce contexte, Sénèque estime qu’on « est encore très loin du reste à charge zéro » promis par les pouvoirs publics et s’interroge sur leur réelle volonté d’atteindre ce but à l’horizon 2022. En effet, la vente de lunettes représente selon le comparateur une manne fiscale de 2 milliards d’euros pour l’Etat. Un reste à charge nul lui ferait ainsi perdre 1 milliard d’euros. « Il ne le fera peut-être pas de plein gré mais la concurrence va s’exercer à un moment donné, c’est le pari qu’on fait avec notre comparateur. Il va se retrouver à un moment donné devant un marché qui va se normaliser et se retrouver dans la moyenne européenne », explique Mathias Matallah, en assurant, à tort, que les lunettes sont plus chères en France que dans les autres pays de l’UE.

 

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