Seuls 14% des porteurs achètent leur équipement dans les réseaux

Publié le 25/09/2013

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La troisième édition de l’étude sur les Ocam et l’optique de la CDO
réalisée par Ipsos* révèle un faible recours aux réseaux et
l’attachement des Français à leur liberté de choix.

 

L’enquête CDO-Ipsos établit à 34% la proportion de porteurs adhérant à une complémentaire santé proposant un réseau d’opticiens. Parmi eux : 37% connaissent cet avantage et ont acheté leur équipement dans le magasin partenaire, 34% le connaissent mais ont refusé d’acheter dans un magasin agréé, et 29% ne le connaissent pas. A ce jour, seuls 14% de l’ensemble des porteurs de lunettes utilisent ainsi les réseaux d’opticiens.

 

Les critères «métiers» mieux notés hors réseaux. Les acheteurs hors réseaux seraient plus nombreux, de 3 ou 4 points, à être «tout à fait satisfaits» que les acheteurs au sein des réseaux sur de nombreux points : la tenue et la propreté du magasin, le SAV, l’écoute et la sympathie de l’opticien,
la qualité du conseil esthétique ou encore l’offre de montures. En revanche, concernant le rapport qualité-prix, le niveau de contentement est un peu plus élevé chez les opticiens agréés (42% de
«tout à fait satisfaits») que chez les non agréés (40%). La différence est franche sur les facilités administratives, avec 71% de grande satisfaction dans les réseaux, contre 64% hors réseaux. «Hormis sur les facilités administratives liées au tiers-payant, l’avantage du réseau est mal perçu. Les assurés sont-ils plus critiques lorsqu’ils se sentent contraints ? Ou les opticiens agréés, encadrés par les Ocam, accordent-ils la même attention à cette clientèle captive ?», s’interroge Fabrice Masson, directeur de la CDO.

 

Les Français favorables aux réseaux dans le principe, beaucoup moins dans la pratique.
53% des porteurs sont favorables à ce que certains adhérents puissent bénéficier de meilleurs remboursements s’ils se rendent chez un opticien agréé par leur Ocam et s’ils choisissent leur équipement parmi une gamme de produits issue d’un accord entre leur complémentaire santé et l’opticien. Mais, pour eux-mêmes, 67% préfèrent choisir leur opticien et leur équipement, sans bénéficier d’un meilleur remboursement. Les porteurs pourraient cependant accepter de renoncer à une partie de leur liberté à condition qu’il y ait au moins (pour 76%) 3 opticiens agréés installés à proximité de leur domicile. Fabrice Masson souligne que «l’Insee recense 1643 bassins de vie en France. Pour que les réseaux satisfassent les porteurs, il devrait comporter au moins 4929 magasins (1643 x 3) , soit un nombre proche du nombre de magasins adhérant volontairement aux réseaux ouverts, et très supérieur au numerus clausus des réseaux fermés.»

 

Les bonnes intentions des Ocam mises en doute. Pour 70% des porteurs, les complémentaires santé mettent en place des réseaux pour améliorer leur propre équilibre financier. Seuls 18% pensent qu’elles le font pour diminuer les cotisations, et 12% pour favoriser la santé de leur adhérents.

 

*L’étude a été réalisée cette année dans le cadre de L’Observatoire de la vue Krys Group – CDO – Ipsos. Elle a été effectuée auprès de 1 010 porteurs de lunettes de vue ayant renouvelé leurs lunettes en 2012 ou 2013, disposant d’une complémentaire santé pour l’achat de lunettes et interrogés du 11 au 19 juillet 2013.

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