Vision des chauffeurs de taxi : peut mieux faire…

Publié le 10/10/2013

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A l’occasion de la Journée mondiale de la vue, qui s’est déroulée le 10 octobre, Essilor publie une étude mondiale inédite sur la vue des chauffeurs de taxi, réalisée en collaboration avec Ipsos dans 19 pays auprès de plus de 2 000 professionnels. Trop souvent, les seuils d’acuité demandés ne garantissent pas une parfaite sécurité, les examens de vue ne sont ni réguliers ni systématiques et le confort visuel n’est pas toujours optimal.

 

Paris obtient d’assez bons résultats, avec environ 90% des chauffeurs de taxi ayant une vision « normale ». Si la capitale française se classe en 10ème position en terme d’acuité visuelle, l’étude d’Essilor pointe des lacunes : 23% de ses chauffeurs de taxi n’ont pas fait tester leur vue depuis au moins deux ans. Plus inquiétant, New Delhi compte 63% de chauffeurs de taxi dont la vision n’est pas «normale.» A Séoul, ils sont 46% dans ce cas. «Compte tenu du nombre de taxis en circulation et du nombre de courses effectuées, plus de 30 millions de personnes y sont transportées chaque année dans des conditions de sécurité potentiellement insatisfaisantes», souligne l’énquête.

 

De manière générale, 1 chauffeur de taxi sur 5 n’a pas fait tester sa vue au cours des 5 dernières années. Cette proportion atteint 57% à Bangkok, 40% à Istanbul et 35% à Los Angeles ou Jakarta. En toute logique, les individus n’ayant pas régulièrement fait contrôler leur vue sont également ceux dont la vision est globalement moins bonne. Ainsi, 20% de l’ensemble des conducteurs testés n’atteignent pas l’acuité correspondant à une vision normale pour une parfaite sécurité. Selon Essilor, l’acuité minimum devrait être de 10/10 en vision binoculaire (perception frontale) et de 8/10 en vision monoculaire (perception latérale) pour une vision correcte des situations et une bonne réactivité.

 

Par ailleurs, seuls 16 % des chauffeurs de taxi sont équipés de verres solaires correcteurs. La grande majorité d’entre eux peut donc rencontrer des difficultés par temps ensoleillé. Même chez les chauffeurs de taxi dont la performance visuelle est correcte, 42% expriment une gêne pour conduire dans des conditions de forte luminosité et 39% pour conduire de nuit.

 

Essilor relève qu’aucune législation mondiale ne définit réellement de seuil minimum d’acuité visuelle nécessaire à la conduite d’une voiture. Le niveau d’acuité généralement demandé est de 5/10 en vision binoculaire, avec parfois un critère en vision monoculaire (8/10 pour le meilleur œil). «Sur cette base peu exigeante, 1% des chauffeurs de taxi testés n’atteint pas l’acuité minimale», explique le fabricant. De plus, «avec un niveau de 5/10, en conduisant à 50 km/h les détails d’un panneau ne deviennent visibles qu’à 50 mètres de distance seulement, alors qu’ils le sont à 100 mètres avec une acuité de 10/10. Un décalage de perception de 3,6 secondes retarde d’autant le réflexe de freinage ou d’évitement. Cela est d’autant plus crucial que le nombre de voitures en circulation dans le monde a été multiplié par 3,5 au cours des 30 dernières années, nécessitant une vigilance de plus en plus importante de la part des conducteurs.»

 

Par ces conclusions, Essilor entend faire réagir chacun sur les enjeux du bien voir et sensibiliser le grand public sur la nécessité de tester sa vue et protéger sa santé visuelle.

 

 

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