Pour le Synope, « la santé visuelle des Français est sacrifiée sur l’autel de la consommation »

Publié le 12/12/2013

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Le Syndicat des opticiens entrepreneurs demande le retrait des dispositions optiques du projet de loi Hamon. Il se dit indigné et révolté par les propos tenus par le ministre Benoît Hamon et le rapporteur du projet de loi sur la consommation.

Alors que le projet de loi sur la Consommation prévoit, entre autres, de libéraliser la vente de solutions pour lentilles ou encore d’encourager la vente de produits optiques sur Internet, le tout pour faire gagner aux Français, selon les déclarations de Benoît Hamon, «1 milliard d’euros», le Synope relève que ces dispositions  «contreviennent aussi aux objectifs affirmés par le gouvernement de lutter contre le chômage et les délocalisations, et prônant le Made in France… Plusieurs milliers d’emplois dans le secteur de l’optique sont menacés par ces mesures !» Le syndicat s’insurge : «dans une période de crise où la préoccupation essentielle est le maintien de la compétitivité des entreprises et l’emploi, c’est toute une filière industrielle et commerciale de qualité qui est sacrifiée au bénéfice de site de vente en ligne principalement installés à l’étranger et s’approvisionnant prioritairement en Asie !»

 

L’organisation regrette qu’aucune analyse d’impact économique ou sanitaire des mesures envisagées n’ait été réalisée. «C’est tout à la fois la qualité de prise en charge et des équipements, la sécurité et la santé visuelle qui sont exposées, au mépris de toute considération, à la fois des professionnels de santé qualifiés et compétents que sont les opticiens, et, bien plus grave encore, des patients !» Pour le syndicat, le ministre souhaite «réduire l’équipement optique au rang d’un simple bien de consommation», ce qui engendre «une dérégulation et une démédicalisation de la filière de santé visuelle en France.» Le Synope dénonce aussi, une nouvelle fois, l’absence de concertation  avec la filière, qui «témoigne du peu d’estime et de considération que les pouvoirs publics ont à l’égard du métier d’opticien, et de la méconnaissance de son exercice au quotidien.»

 

Le syndicat estime que les modalités de délivrance des produits optiques doivent relever d’une loi de santé publique élaborée en concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière de santé visuelle. Il appelle donc de ses voeux «l’ouverture effective et urgente de cette concertation avec le Ministère de la santé, maintes fois promise, mais jamais initiée, pour l’élaboration d’un texte cohérent et porteur d’avenir pour la prise en charge de la santé visuelle dans un cadre sécurisé quel que soit le mode de distribution.» Il demande en parallèle le retrait de toutes les dispositions sur les produits d’optique introduites dans le projet de loi en cours de discussion. 

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