Loi Conso et maintien de l’ordonnance à 3 ans : « les sénateurs se sont rangés du côté de la raison », estiment les ophtalmologistes

Publié le 31/01/2014

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Le 28 janvier, lors du vote en seconde lecture du projet de loi sur la Consommation, les sénateurs ont rejeté l’hypothèse d’un allongement à 5 ans du délai pendant lequel les opticiens peuvent adapter la prescription dans le cadre d’un renouvellement. Le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France), salue cette décision qui «sauvegarde un modèle entier basé sur le dépistage.»

 

Pour le syndicat, cette décision va dans le sens de l’intérêt des patients, «qui pourront continuer à être dépistés à temps grâce au maintien de cette mesure.» Son président Jean-Bernard Rottier déclare : «nous sommes soulagés de savoir qu’à l’arrivée les Français vont pouvoir continuer à bénéficier d’un suivi régulier. Dans ces conditions, nous avons particulièrement apprécié la mobilisation de la commission des affaires sociales et du ministère de la Santé contre le texte proposé par la commission des affaires économiques (qui prévoyait de rallonger le délai à 5 ans, ndlr).»

Le Snof déplore cependant le maintien, dans le texte, de l’obligation pour les ophtalmologistes de mesurer l’écart pupillaire et de l’inscrire sur les ordonnances. Il espère qu’une «marge de manœuvre est encore possible» à ce sujet.

Le syndicat reste également préoccupé par la pénurie d’ophtalmologistes et l’importance des délais de rendez-vous trop longs. «Nous espérons que le plan que nous sommes en train de mettre en œuvre pour y remédier et les protocoles de délégation de tâches qui en découlent et qui sont actuellement étudiés par les pouvoirs publics pourront rapidement aboutir», commente Jean-Bernard Rottier.

Notons que le projet de loi sur la consommation n’est pas définitivement adopté : le Sénat et l’Assemblée nationale l’ayant voté dans des termes différents, il doit encore faire l’objet d’une commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs, qui devra s’accorder sur un texte commun. Les deux chambres ayant cependant voté le maintien de l’ordonnance à 3 ans, ce point-là devrait rester inchangé. 

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