Plafonnement des remboursements optiques : les industriels du secteur restent inquiets

Publié le 09/05/2014

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Alors que le gouvernement envisage de revoir les modalités du plafonnement des remboursements optiques,le Gifo (Groupement des industriels et fabricants de l’optique) souligne que ses membres restent cependant très inquiets des graves conséquences sanitaires, économiques et industrielles du projet du ministère de la santé. »

 

Selon Les Echos, le projet de décret prévoirait désormais, dès 2015, une prise en charge maximale de 450 euros tous les deux ans pour un équipement unifocal et de 700 euros pour un équipement progressif, mais ne régresserait pas les années suivantes. Pour les industriels et fabricants de l’optique, réunis au sein du Gifo, « cette évolution est un premier pas qui n’apparaît toutefois pas à la hauteur des enjeux de la filière optique. Ils n’y voient pour l’instant qu’un artifice de communication puisque seule la dégressivité du remboursement des verres a été totalement écartée. »

 

Les industriels estiment que si « ces niveaux restent insuffisants pour les montures comme pour les verres, les dangers viennent avant tout de l’esprit et de la mécanique de ces contrats, dont le caractère solidaire et responsable ne se retrouvera bientôt plus que dans leur appellation. Ils observent que quel que soit le secteur d’activité, quel que soit le pays, à chaque fois que des Etats ont eu recours à un plafonnement arbitraire, cela s’est toujours traduit par une descente en gamme et un effondrement de la qualité. »

 

Pour le Gifo, « l’accès de chacun à des produits de santé adaptés, choisis, conformes aux obligations et contrôlés n’est toujours pas garanti dans la nouvelle formulation du gouvernement. L’articulation entre la complémentaire santé généralisée, les plafonds et les prix limites de vente pratiqués par certaines mutuelles privées ne semble pas davantage étudiée. Pourtant, leur application combinée risque bien de faire disparaître du marché des pans entiers de produits, et en premier lieu les plus innovants, les plus qualitatifs et ceux fabriqués en France. Sans aucune économie pour la collectivité, puisque le remboursement de la sécurité sociale est dérisoire, on crée un système qui va aboutir à la fermeture des outils de production des entreprises et à la dégradation de l’accès aux soins des Français. Demain, l’assuré ne choisira plus sa mutuelle (complémentaire santé généralisée), son niveau de remboursement optique (plafond, absence de plancher), son opticien et ses équipements d’optique (réseaux de soins). »

 

Dans ce contexte, « les industriels de l’optique ne demandent rien d’autre que des conditions de concurrence équitable et l’accès à leur marché domestique. Ils ont transmis au gouvernement des propositions visant à garantir la liberté de choix et de reste à charge des assurés y consentant, à améliorer les conditions de la prise en charge (reportabilité et cumul des forfaits non utilisés, forfait pour les fortes corrections, etc.) et à garantir la qualité des produits délivrés. »

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