Plafonnement des remboursements optiques : 40% des Français prendront une surcomplémentaire

Publié le 28/05/2014

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La 2ème vague de l’Observatoire de la Santé réalisée par YouGov pour Mercer montre “une très forte réactivité de l’opinion” sur le projet de plafonner les remboursements dans le cadre de la réforme des contrats responsables. Beaucoup opteront pour “la création d’un 3ème niveau de couverture.”

Cette étude* démontre une nouvelle fois que les citoyens restent attachés à leur complémentaire santé : s’ils devaient faire un choix, 6 Français sur 10 préfèreraient conserver la participation employeur à leur mutuelle à une hausse de salaire équivalente. Concernant le projet du gouvernement de plafonner le remboursement de ces soins, « les premiers plafonds évoqués sont globalement jugés insuffisants. Même si le cadre probablement déployé sera moins coercitif, l’opinion des salariés est tranchée sur les niveaux testés, 57% le déclarant insuffisant sur les montants des remboursements optiques. » Ainsi, si les remboursements de la mutuelle venaient à baisser, près de 4 Français sur 10 auraient en effet recours à une surcomplémentaire. Enfin, si l’employeur venait à baisser sa participation, 25% des salariés envisageraient favorablement des alternatives de financement sur le long terme : participation au programme d’épargne salariale de leur entreprise ou versement dans un plan de retraite.

 

Par ailleurs, Mercer constate que les garanties offertes (67%) et le montant de la cotisation (66%) sont les premiers critères de choix d’une mutuelle. Viennent ensuite la qualité du service proposé (41%) et la rapidité des remboursements (40%). Cependant, un tiers des Français (32%) ont déjà renoncé à certains soins et, ce, pour des raisons financières. Parmi eux, les plus nombreux sont les femmes et les CSP -, mais ce sont surtout les salariés ne bénéficiant pas d’une couverture qui sont les plus touchés par le phénomène (37%).

 

« Les résultats de notre baromètre confirment l’attachement des Français à leur complémentaire : ils ne sont pas prêts à sacrifier la qualité des garanties, qui reste leur premier critère de choix, au profit du prix. Mais ils montrent aussi que le désengagement de l’Etat a un impact indirect sur les salariés qui veulent continuer à bénéficier d’une vraie couverture sociale. Plus largement, le renoncement aux soins a de loin dépassé la question de la précarité puisque des salariés de différentes catégories socio-professionnelles ont déjà dû renoncer à des soins. Face aux réformes en cours, les entreprises et les collaborateurs doivent aujourd’hui dialoguer pour trouver des solutions alternatives, la mutuelle est certes un élément fondamental de la protection social mais il faut veiller à ce que le financement de celle-ci reste efficient à la fois du point de vue économique et du point de vue de l’accès aux soins », commente Vincent Harel, Directeur du Département Mes Solutions Mercer.

 

 

* Méthodologie : étude réalisée auprès d’un échantillon de 1 003 adultes représentatifs des salariés du secteur privé en France, interrogés du 8 au 15 avril 2014.

 

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