Création d’une 4ème profession : le syndicat des orthoptistes nie avoir été à l’origine de la PPL Kerdraon

Publié le 19/06/2014

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Alors que la proposition de loi du sénateur Ronan Kerdraon vise à créer la profession d’orthoptiste-optométriste, le SNAO (Syndicat national autonome des orthoptistes) affirme ne pas avoir été à l’initiative de ce texte, qu’il juge cependant capable de répondre aux objectifs de santé publique.

 

Dans un communiqué, le SNAO rappelle avoir touché affiché clairement sa ligne politique, soit « amener la profession d’orthoptiste vers un niveau de profession de santé à compétence définie afin d’atteindre plusieurs buts ». Parmi eux : participer à la valorisation de la filière visuelle sans entrer en concurrence avec les ophtalmologistes ; réduire les délais d’attente et apporter une solution médicale, et non pas commerciale, à l’accroissement inévitable du nombre de consultations ; se voir confier la partie « physiologie visuelle » de la population ainsi que celle de la pathologie stabilisée lorsque le diagnostic ophtalmologique et l’ophtalmologiste auront déterminé que le risque de perte de chance d’un tel « transfert » est quasi nul ; empêcher une catégorie d’opticien n’ayant eu d’enseignement qu’en faculté de sciences mais jamais en faculté de médecine de s’approprier des prérogatives et des compétences qui ne sont légalement dévolues qu’aux ophtalmologistes et aux orthoptistes.

 

Dans ce contexte, le syndicat affirme ne pas avoir été à l’initiative de la PPL du sénateur Kerdraon et n’en avoir été informé que de manière équivalente aux autres acteurs. Le SNAO déclare : « certes perfectible, le texte proposé à la critique des partenaires, semble répondre aux objectifs de santé publique en impliquant les orthoptistes comme socle d’alternative à la pénurie ophtalmologique et permettrait aux opticiens (acteurs incontournables de la filière) désireux de s’approcher de la clinique médicale de rejoindre le cursus des orthoptistes pour bâtir cette profession que les orthoptistes réclament par leur démarche depuis des années : une profession de santé à compétences définies qui se verrait confier par les ophtalmologistes et sur un temps déterminé, les patients pour qui ils estiment que l’expertise médicale n’est pas nécessaire à court terme (sauf urgence) ; poursuivre une étroite collaboration historiquement construite entre orthoptistes et ophtalmologistes qui perdurerait pour assurer un suivi de qualité et ne pas risquer la perte de chance des patients ; ainsi orientée, la filière évite le risque de démédicalisation et de commercialisation qu’elle encourt si des non professionnels de santé venaient à parvenir à imposer leur présence par un lobbying forcené et une volonté hégémonique affichée. »

 

 

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