OpticLibre : “l’information manipulée sert de justification aux nouvelles réglementations”

Publié le 03/07/2014

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Alors que le décret limitant les remboursements optiques devrait entrer pleinement en vigueur en 2017, la centrale estime que « toute la législation de ces 12 derniers mois est fondée sur un postulat de base qui est faux, selon lequel les prix des lunettes en France sont trop élevés. »

 

Jean-Luc Sélignan, président d’OpticLibre, explique que « si le budget annuel moyen des ménages français en optique est supérieur à celui de l’Allemagne, c’est en raison de la vitesse de renouvellement, de 4,5 ans outre-Rhin contre 2,8 ans dans l’Hexagone. » En effet, la fréquence de renouvellement s’est accélérée ces 10 dernières années : « c’est essentiellement lié au fait que les consommateurs des réseaux ont souhaité bénéficier le plus souvent possible du système de remboursement annuel. Ce sont certains réseaux qui ont perverti le comportement des consommateurs en les poussant à racheter le plus souvent possible des équipements à faibles prix donc de faible qualité plutôt que d’acheter moins souvent des produits de meilleure qualité et plus chers. Voici comment l’information manipulée sert de justification à de nouvelles réglementations qui n’ont aucune justification économique ou de santé publique », dénonce Jean-Luc Sélignan. La centrale se dit favorable aux remboursements progressifs avec le temps, pour « privilégier une politique de santé visuelle de qualité plutôt que de la quantité. C’est une position inverse à celles de certaines grandes enseignes, qui ont en partie construit leur modèle économique sur un renouvellement fréquent des équipements par leur clientèle en magasin. »

 

Des nouveaux outils valorisant la partie médicale du métier

Pour le président d’OpticLibre, il faut aujourd’hui « faire de l’optique médicale plutôt que de la distribution. » Dans ce but, la centrale a développé des outils comme des nouvelles formations métiers dans le cadre du Développement Professionnel Continu ou encore des supports de communication (comme le journal « Je protège ma santé ») inédits. Elle propose notamment un « Chevalet prestations », qui permet d’afficher les prestations en magasin (contrôle de l’ordonnance, montage, ajustage…) même elles sont effectuées gratuitement de façon à ce que le client comprenne que leur prix est inclus dans celui de ses lunettes. « Cet affichage a pour but d’évacuer les arguments souvent entendus concernant les prix des lunettes car il le justifie de façon objective. C’est un argument fort pour faire valoir pour montrer que l’opticien n’est pas seulement un commerçant mais aussi un professionnel de santé et un artisan qui fabrique un produit et ne se contente pas de le revendre tel qu’il l’achète. »

La centrale a enfin réalisé une vidéo métier intitulée « 2h30 pour vos yeux » personnalisable (à voir sous cette news), à diffuser en magasin, pour expliquer aux porteurs combien de temps passe un opticien pour chaque client.

 

Des nouveaux adhérents triés sur le volet

Optic Libre a enregistré l’année dernière 180 adhésions et regroupe aujourd’hui 950 magasins (au CA moyen annuel de 432 000 euros TTC). La centrale pronostique pour 2014 un CA de 103 millions d’euros HT d’achats transités (en hausse de +13% vs 2013). « Nous sommes très vigilants sur la santé financière de nos adhérents. Nous n’acceptons pas les créations, sauf celles de nos opticiens qui souhaitent ouvrir un autre point de vente ou celles qui ont vraiment une situation irréfutable », rappelle Jean-Luc Sélignan.

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