Le gouvernement s’attaque aux monopoles… Y compris celui des opticiens ?

Publié le 15/07/2014

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Le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg a annoncé le 10 juillet sa volonté de réformer les métiers réglementés, notamment « certaines professions de santé. » Il s’appuiera pour cela sur un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), qui critiquerait, selon Les Echos, 37 professions bénéficiant de « rentes de situation », dont les opticiens.

 

« De nombreuses professions sont en situation de monopole et captent par leur position des revenus à la population pour des services payés trop chers qui entament le pouvoir d’achat des ménages. C’est le cas des huissiers, greffiers des tribunaux de commerce, avocats, certaines professions de santé, et beaucoup d’autres secteurs réglementés : auto écoles, prothésistes dentaires dans lesquels une baisse des prix des services est nécessaire. Un rapport de l’Inspection Générale des Finances a été rédigé au sujet de ces 37 professions réglementées que j’ai trouvé enfermé à triple tour dans mon coffre-fort (il avait été commandé par l’ex-ministre de l’Economie Pierre Moscovici, ndlr). Je le rendrai public le moment venu afin de créer la transparence en ouvrant le débat devant l’opinion publique. Une loi de croissance et de pouvoir d’achat que nous allons travailler tout l’été comprendra une trentaine de mesures destinées à mettre fin aux monopoles et à restituer aux Français usagers de ces services le pouvoir d’achat qui leur manque et à l’économie française la croissance qui nous manque. Elle améliorera la vie quotidienne des Français et permettra à ces secteurs de se développer plus librement », a annoncé Arnaud Montebourg dans son « discours pour le redressement productif », en expliquant que cette loi vise à redonner 6 milliards d’euros de pouvoir d’achat aux Français les plus modestes dès 2015.

 

Les opticiens figureraient (comme les pharmaciens, les notaires, les taxis, les agents immobiliers…) parmi les 37 professions passées au crible de l’IGF. Selon Les Echos, qui se seraient procurés le rapport, tous ces secteurs représenteraient un chiffre d’affaires cumulé de 235 milliards d’euros en 2010, 42 milliards d’euros de bénéfice et plus de 1 million de salariés. Leur valeur ajoutée équivaut à 6,4 % du PIB. Leur bénéfice net avant impôt représente en moyenne 19% de leur chiffre d’affaires, soit 2,4 fois la rentabilité constatée dans le reste de l’économie.

 

« Des réformes ciblées sur certaines professions, comme la fin de certains monopoles ou encore une modification de la fixation des tarifs pourraient générer une baisse des prix de 10 à 20 % dans les secteurs concernés avec un surcroît d’activité qui pourrait aller jusqu’à 0,3 point de PIB, selon certaines estimations », estimerait l’IGF.

 

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