Généralisation de la complémentaire santé : qu’en pensent les commerçants ?

Publié le 06/11/2014

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Au 1er janvier 2016, tous les employeurs, y compris les opticiens patrons, devront obligatoirement proposer une complémentaire santé collective à leurs salariés. Un sondage réalisé par OpinionWay pour la MAAF* dresse un état de lieu de l’opinion des chefs de TPE (1 à 9 salariés), notamment des commerçants, vis-à-vis de cette mesure, de ses coûts et de ses conséquences.

 

– L’enquête révèle que l’obligation de mise en place d’une complémentaire santé collective avant le 1er janvier 2016 est assez bien connue : 81% des commerçants (86% des dirigeants de TPE en général) en ont entendu parler et 70% savent précisément de quoi il s’agit. Elle impactera nombre d’entre eux car, à ce jour, 43% des commerçants ne proposent pas encore de contrat collectif à leurs employés. 31% ne le feront pas avant la date obligatoire et seuls 12% déclarent que sa mise en place est en cours.

– 56% des commerçants approuvent la généralisation de la complémentaire santé à l’ensemble des salariés, principalement parce qu’elle permettra à tous les employés d’être couverts. 49% de ceux qui sont favorables à cette mesure estiment qu’elle leur permettra un meilleur niveau de couverture. Seuls 12% d’entre eux pensent qu’elle améliorera la fidélité des salariés.

– Les commerçants qui désapprouvent la généralisation de la complémentaire santé (42% d’entre eux) évoquent à 72% son coût pour les entreprises (l’employeur devra en effet en financer au moins la moitié), et à 48% le fait qu’elle soit imposée par la loi et non négociée dans chaque société.

– 56% des commerçants pensent que cette mesure va les inciter à ne proposer qu’une couverture minimale et 40% à geler les rémunérations. 31% estiment qu’elle les poussera à ne pas embaucher, et 24% à diminuer les avantages sociaux.

– Enfin, à peine un peu plus d’un quart des commerçants (27%) prévoient que leurs salariés souhaiteront souscrire et financer à titre individuel une surcomplémentaire. Sur ce point, leurs pronostics sont en total déphasage avec ceux de leurs salariés, qui sont 61% à se dire prêts à payer une complémentaire santé supplémentaire allant au-delà de celle souscrite par leur employeur.

 

Rappelons que les paniers de soins minimaux que devront proposer les entreprises à leurs salariés ont été fixés par décret en septembre. Concernant l’optique, les contrats devront couvrir les frais, de manière forfaitaire par période de deux ans, à hauteur de 100 euros minimum pour les corrections simples, 150 euros minimum pour une correction mixte simple et complexe et 200 euros minimum pour les corrections complexes (la prise en charge dans la limite de ce forfait demeure toutefois annuelle pour les mineurs ou en cas d’évolution de la vue). Pour les autres dépenses de santé, les garanties devront aussi prévoir l’intégralité du ticket modérateur à la charge des assurés sur les consultations, actes et prestations remboursables par l’assurance maladie obligatoire, le forfait journalier hospitalier ainsi que les dépenses de frais dentaires à hauteur de 25% en plus des tarifs de responsabilité, précise le décret. Aucune garantie minimale n’est prévue pour l’audio.

 

*Sondage réalisé auprès d’un échantillon de 402 chefs d’entreprises, représentatif des dirigeants d’entreprises de 1 à 9 salariés et d’un échantillon de 1012 salariés, représentatif des salariés d’entreprises de 1 à 9 salariés.

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