Plafonds : une réforme inefficace, injuste et régressive, selon les assureurs et institutions de prévoyance

Publié le 26/11/2014

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Après avoir dénoncé, avec la Mutualité française, un « choc de complexification », la FFSA (Fédération française des sociétés d’assurance) et le CTIP (Centre technique des institutions de prévoyance) reviennent à la charge avec une nouvelle critique sévère de la réforme des contrats responsables.  

« Plafonné, standardisé, centralisé, le nouveau contrat « responsable » considère tous les territoires et toutes les spécialités à l’identique. Il met également fin à la faculté donnée aux entreprises et à leurs salariés de construire un régime de complémentaire santé adapté à leurs besoins spécifiques, réduisant ainsi leur liberté de choix et de négociation », regrettent de concert la FFSA et le CTIP. Les deux organisations critiquent, outre les effets inflationnistes déjà signalés par la Mutualité Française, « une voie d’autant plus régressive qu’elle n’apporte aucune réponse à la nécessité de réformer et moderniser notre système de santé. Elle ne sécurise aucunement son financement mais elle réduit l’accès aux soins des Français en les amenant soit à supporter personnellement des dépenses supplémentaires lors de leurs consultations médicales, soit à renoncer à se faire soigner. »

Selon la FFSA et le CTIP, « seuls les plus aisés des Français pourront décider de recourir à une assurance sur-complémentaire, ou supporter des restes à charge accrus pour consulter leur médecin. » Pour leurs deux présidents respectifs, Bernard Spitz et Pierre Mie, président du CTIP, « cette réforme des contrats responsables va dans le sens de l’inefficacité et de l’injustice. Elle aura pour principal effet de pénaliser lourdement les classes moyennes et d’installer en France une médecine à deux vitesses. »

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