Le gouvernement pousse les commerçants de proximité à l’e-commerce

Publié le 27/01/2015

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A l’occasion de la conférence de presse de la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) sur le bilan du e-commerce en 2014, la secrétaire d’Etat chargée du commerce Carole Delga (en photo) a insisté sur l’opportunité que représente la vente en ligne et sur mobile pour les commerçants indépendants.

« Il n’y a pas d’opposition entre les différents types commerces. Il y a complémentarité », a déclaré Carole Delga, dans la droite ligne de toutes les analyses confirmant l’engouement des consommateurs pour le web-to-store. La secrétaire d’Etat a ainsi affirmé que le développement de l’e-commerce et du m-commerce n’est pas une menace mais au contraire une opportunité pour le commerce traditionnel, en vantant la valeur ajoutée des points de vente : « leur implantation physique et la relation nouée avec le client au sein du magasin : une expérience sensorielle, l’accueil, des conseils de qualité, l’environnement physique soigné, etc. »

Carole Delga a rappelé que l’e-commerce ne concerne pas que les grands groupes et que la digitalisation peut aussi être un levier de croissance pour les commerces de proximité. «  Je souhaite que le commerce traditionnel, qui est confronté aux modifications socio-économiques et aux mutations technologiques, accède plus facilement au e-commerce, qui peut augmenter sa notoriété et son activité. L’Etat, les Régions, les chambres consulaires doivent accompagner cette mutation », a-t-elle déclaré, en assurant qu’elle sera « vigilante à l’égard des sites de e-commerce des « petits » acteurs du commerce ou du tourisme. Je veillerai à ce qu’ils n’aient pas à subir les effets collatéraux négatifs d’une fiscalité destinée à réguler les grands acteurs (eBay, Amazon, etc.). »

L’e-commerce pur et dur arrive à maturité

En 2014, selon les chiffres de la Fevad, les ventes sur Internet ont enregistré une croissance de 11 % en France à 57 milliards d’euros, contre 13,5 % en 2013 et 19 % en 2012. Si les commandes sont plus nombreuses (20 transactions en ligne sont effectuées par an et par acheteur contre 18 il y a un an), leur montant est en baisse, avec un panier moyen de 81 euros -10% vs. 2011). Aujourd’hui, les dispositifs drive-to-store ont clairement le vent en poupe : près d’une commande sur trois est retirée en magasin, selon la Fevad, notamment dans le but d’économiser les frais de port. Et c’est tout bon pour le commerçant, puisque que 6 consommateurs sur 10 achètent au moins un produit supplémentaire en magasin en venant retirer leur commande passée en ligne.

 

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