Attaque contre les Ocam : la Mutualité française dénonce des amalgames et défend ses spécificités

Publié le 29/01/2015

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La Mutualité française réagit à l’émission Enquête de santé, diffusée le 27 janvier sur France 5, qui porte un jugement sévère sur le fonctionnement des organismes complémentaires et dénonce les inégalités qu’elles peuvent engendrer.

 

Alors que le documentaire réalisé par Bruno Timsit souligne que les plus âgés sont les grands perdants du système (impossibilité de souscrire une complémentaire au-delà de 75 ans, cotisations trois fois plus élevées pour les plus de 60 ans…), l’institution assure qu’une « étude du ministère des Affaires sociales indique qu’après 60 ans, les tarifs des mutuelles progressent bien moins vite que ceux des assureurs commerciaux, qui ont tendance à accélérer passé cet âge. Cette réalité n’a d’ailleurs pas échappé aux seniors, puisque 60% des plus de 60 ans couverts par un contrat individuel ont choisi une mutuelle, alors que seuls 18% confient leur couverture santé à un assureur. Rappelons en outre qu’à l’occasion du passage à la retraite, c’est en premier lieu la perte du financement patronal qui double le prix de la complémentaire pour la personne protégée. »

 

La Mutualité déplore aussi la confusion entretenue autour des frais de gestion des organismes complémentaires. « Toujours selon le ministère, les frais de gestion des mutuelles s’élèvent à 18%, ceux des institutions de prévoyance à 14% et ceux des assureurs à 23%. Il est à noter que les frais de gestion des mutuelles incluent des services aux adhérents, tels que le tiers payant, des actions de prévention ou encore la possibilité de profiter des avantages de leurs réseaux de soins », rétorque la Mutualité. Idem pour les frais de communication, de marketing et de recherche & développement, qui s’élèvent à 12% chez les assureurs, mais « ne dépassent pas 5% pour les mutuelles et les institutions de prévoyance. »

 

A l’occasion de cette prise de parole, la Mutualité revient sur les propos de son président Etienne Caniard (en photo), interviewé dans le reportage, qui estime que, pour encourager la solidarité entre générations, « il faut que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités, qu’ils organisent la concurrence et fixent des règles qui évitent cette segmentation et qui rétablissent la solidarité. » Elle insiste par ailleurs sur l’utilité des réseaux de soins qui permettent un reste à charge inférieur, notamment en dentaire et en optique.

 

 

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