La Mutualité française demande une remise à plat du système des complémentaires santé

Publié le 11/06/2015

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Le 41ème Congrès de la FNMF s’ouvre aujourd’hui à Nantes, pour trois jours. L’occasion, pour son président Etienne Caniard, de remettre en avant ses attentes, notamment celle d’une « vraie généralisation de la complémentaire santé » et le développement des réseaux de soins.

 

« Il ne suffit plus de rembourser des dépenses, il faut organiser l’offre de soins. Nous voulons sortir d’un rôle dans lequel nous appelons toujours à des réformes dont nous sommes absents. Nous voulons prendre notre part dans l’évolution du système et nous y sommes prêts », déclare Etienne Caniard. Dans une interview accordé au journal Les Echos, le président de la Mutualité française déclare attendre une « véritable généralisation de la complémentaire santé » qui passera « par une simplification des voies d’accès. » Alors que le système en compte pas moins de huit – contrats collectifs, couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), contrats Madelin, labellisation des contrats de la fonction publique territoriale, aide à la complémentaire santé (ACS), etc – « cela peut mener à des absurdités : les régimes de la fonction publique d’Etat offrent une forte solidarité intergénérationnelle, mais ils sont moins aidés. Il faut donc remettre à plat le système », estime Etienne Caniard.

Il demande ainsi l’ouverture d’une nouvelle négociation nationale, avec les partenaires sociaux, l’Etat et les parlementaires, pendant laquelle le mouvement mutualiste pourra formuler ses propositions, comme « un crédit d’impôt qui pourrait permettre à terme de rendre inutiles CMU-C et ACS » ou encore « des contrats collectifs à adhésion facultative » pour contrebalancer la segmentation croissante des contrats.

 

Vers des réseaux de médecins ?

Une nouvelle fois, Etienne Caniard plaide pour la généralisation des réseaux de soins, notamment aux médecins. « Il y a un malaise profond dans le corps médical, qui a pour cause l’inorganisation ; ce n’est pas l’invocation incantatoire de la liberté qui apportera les solutions (…). La solution passe par la contractualisation entre les complémentaires et les professionnels de santé. Cela permettrait de fixer par exemple le bon niveau de rémunération des soins et les pratiques à encourager (…). La profession n’est pas fermée à l’idée de travailler avec nous. Nous voulons fixer ensemble des objectifs nouveaux. Au lieu de se focaliser sur un taux de remboursement qui ne veut plus rien dire, nous privilégions la maîtrise du reste à charge. L’idée est de passer d’une égalité de droit à une égalité de fait qui permette à chacun de se soigner. »

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