Maintien de l’ordonnance obligatoire : l’UDO dénonce des arguments ‘fallacieux et démagogiques’

Publié le 22/06/2015

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Suite à la suppression de l’article 11 quater C du projet de loi Macron, qui a pour conséquence le maintien de l’obligation d’ordonnance pour la délivrance de verres correcteurs, l’Union des opticiens estime que le débat est « pris en otage par des intérêts catégoriels au détriment de la santé visuelle des Français et de l’activité de la filière. »

 

« Certains amendements ont été soutenus sans recul sur la base d’arguments fallacieux et démagogiques, tel celui laissant entendre que des enfants de 5 ans pourraient obtenir des verres correcteurs sans voir au préalable un médecin ! », réagit Catherine de la Boulaye, la présidente de l’UDO, qui, « dans un esprit de responsabilité et de bon sens, reste en faveur d’un retour à la situation qui a prévalu de 1945 à 2014, c’est-à-dire à la possibilité de délivrer des lunettes sans ordonnance à toute personne âgée de plus de 16 ans, et demande aux pouvoirs publics de faire preuve de courage en soutenant la suppression de la prescription. »

 

2 400 emplois en jeu

Le syndicat répète qu’aucun risque scientifiquement fondé n’a jamais été rapporté, qu’aucun accident sanitaire n’est jamais survenu suite à la délivrance de lunettes sans ordonnance et que l’obligation d’ordonnance aura pour effet d’encombrer les cabinets d’ophtalmologie et d’allonger encore le délai d’obtention des rendez-vous. « Maintenir l’obligation de prescription pour la délivrance de lunettes revient à faire disparaître inutilement et sans fondement l’un des services de proximité rendus par les opticiens en matière de santé publique, à savoir la délivrance de lunettes dans un délai rapide », ajoute sa présidente, qui pointe en outre des conséquences économiques, la vente de lunettes sans ordonnance aux personnes de plus de 16 ans représentant selon elle près 10% du chiffre d’affaires du secteur. Les magasins en zones touristiques et frontalières seraient particulièrement touchés. « Le maintien de l’obligation de prescription menacera à terme près de 2 400 emplois », assure Catherine de la Boulaye.

 

L’UDO précise qu’en cas de détection d’un problème, les opticiens orientent immédiatement le porteur chez un ophtalmologiste.  « Laisser aux porteurs de verres la possibilité d’acquérir leurs lunettes chez l’opticien favorise ainsi le dépistage des maladies oculaires », assure le syndicat.

 

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