Le rapport Voynet propose d’étendre les prérogatives des opticiens et de rallonger leur formation

Publié le 10/09/2015

Partager :

L’AFP a pu consulter le rapport de l’Igas concocté par Dominique Voynet en concertation avec les organisations professionnelles. Elle dévoile ses principales propositions, qui pourraient être intégrées dans le projet de loi de santé, qui sera débattu à compter de mi-septembre au Sénat.

 

Pour réduire de moitié, d’ici à 2017, le délai moyen constaté pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmologiste (de 60 à 111 jours selon les régions), le rapport liste une trentaine de propositions, pour la plupart « largement consensuelles » : en effet, Dominique Voynet a laissé une large place à la concertation et a élaboré son rapport après consultation des organisations professionnelles des ophtalmologistes, opticiens et orthoptistes.

 

Le document préconise, selon l’AFP, des « mesures fortes » efficaces à long terme. Il s’agit notamment de développer les délégations de tâches aux orthoptistes, qui ont prouvé leur efficacité dans le cadre d’expérimentations. Dominique Voynet suggère d’aller plus loin et d’autoriser les orthoptistes libéraux (et non plus seulement salariés d’un cabinet) à pratiquer des bilans visuels pour les télétransmettre aux ophtalmologistes et à prescrire du matériel de rééducation orthoptique. Elle propose également de former davantage d’orthoptistes.

 

Adaptation de lentilles et BTS en 3 ans

Comme cela a été annoncé, l’Igas compte aussi sur les opticiens, qui pourraient se voir autorisés à adapter les prescriptions de lentilles sous certaines conditions, comme cela est déjà le cas pour les verres correcteurs. Dominique Voynet estime par ailleurs qu’il faut « sans attendre mettre de l’ordre dans l’offre surabondante et inégale de BTS d’opticien-lunetier » et suggère entre autres pour cela de rajouter une troisième année à leur formation, laquelle devra être « moins commerciale » et « plus physiologique ».

 

La mise en oeuvre de ces propositions pourrait venir rapidement : le gouvernement a en effet récemment déclaré que “certaines de ces dispositions pourront faire l’objet de mesures spécifiques lors de l’examen du projet de loi de modernisation de notre système de santé par le Parlement.” Ce texte sera débattu au Sénat à partir du 14 septembre.

Newsletter

Créez votre compte et recevez la newsletter quotidienne de L’OL [MAG]

S’inscrire

Écoles