Appel d’offres Carte Blanche : qu’en pensent les enseignes nationales ?

Publié le 01/10/2015

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Alors que suite à l’appel à candidatures de Carte Blanche, nombre d’opticiens ne décolèrent pas et font massivement connaître leur désapprobation sur les réseaux sociaux, les enseignes prennent position et formulent leurs recommandations.

 

Chez Krys, le conseil d’administration recommande aux associés de répondre favorablement à l’appel d’offres. « Nous savons que nos concurrents vont répondre largement et que ne pas répondre c’est leur abandonner le terrain. Nous savons en outre que la posture symbolique du “non”, à supposer qu’elle fasse sens stratégiquement, ne serait pas suivie par un nombre suffisant d’entre nous et ne mènerait qu’à la division au sein de notre coopérative », argumentent les dirigeants, qui ne conseillent pas en revanche de répondre favorablement à la partie réseau « premium », « car la bonification qui y est associée ne compense pas la perte de productivité. » Par ailleurs, Krys a fait savoir à ses partenaires verriers « qu’il était inacceptable que les montures Prysme soient stockées par eux comme cela est envisagé par Carte Blanche et ce, à des fin de détourage et de montage. Ces montures doivent impérativement venir des magasins. » La coopérative estime que les avantages apportés par les réseaux de soins compensent jusqu’à présent leurs inconvénients mais que leurs exigences « dégradent et menacent peu à peu les conditions d’un bon exercice du métier d’opticien. » Elle leur fera donc connaître les limites à ne pas dépasser et « n’hésitera pas à multiplier les recours en justice lorsque la stricte légalité des appels d’offres ne lui paraîtra pas assurée. »

 

Du côté d’Optic 2000, on explique aux opticiens que l’obligation de proposer les montures de la collection 1796 « ne s’accompagne pas d’engagement de volume de vente. » « Par ailleurs, force est de constater qu’aucune réduction sur les autres montures n’est demandée alors que précédemment 5% minimum étaient exigés. » La coopérative souligne en outre que ces montures peuvent aussi être proposées à tous les clients et garantissent une marge d’environ 60% pour les bénéficiaires Carte Blanche et de 67% en moyenne pour les non bénéficiaires. Pour Optic 2000, le cadre global de l’appel d’offres « semble rester favorable à la rentabilité et l’attractivité » des affaires de ses opticiens, « notamment sur les verriers principaux. »

 

L’enseigne Alain Afflelou, qui s’est toujours positionnée contre les réseaux fermés (à numerus clausus) sans interdire aux franchisés d’y adhérer, les invite en revanche à rejoindre les réseaux ouverts. Concernant le cas spécifique de l’appel d’offres Carte Blanche, elle n’a cependant pas noué cette fois d’accord national pour l’adhésion de tous ses points de vente (contrairement au précédent appel d’offres) et laisse à chacun son libre arbitre, notamment face à l’obligation d’achat d’au moins 36 montures de la collection 1796, qui peut être assimilée à un « droit d’entrée. »

 

 

 

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