Etats généraux de la santé visuelle : le rapport commandé par la Mutualité défend l’optométrie

Publié le 02/11/2015

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En perspective des Etats généraux de la santé visuelle, qui se dérouleront le 15 décembre à l’initiative de la Mutualité française, celle-ci a commandé une étude sectorielle au cabinet d’études Asterès. Ce document défend entre autres les optométristes, qui constituent selon les auteurs « un gisement de compétences sous-exploité. »

 

L’étude Alterès indique que « les optométristes disposent des connaissances et compétences nécessaires pour assurer les soins basiques des yeux, ce qui inclut les examens de l’acuité, la prescription d’optiques médicales et le dépistage de certaines pathologies courantes (…). Bien que cette profession soit un pilier du système de la santé visuelle dans certains pays développés, comme aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, elle n’est pas reconnue en France par le Code de la santé publique. Les optométristes français ne sont en conséquence pas habilités à pratiquer des actes impliquant un contact direct avec le globe oculaire. Par ailleurs, bien qu’ils soient en capacité technique de procéder à des mesures fiables de l’acuité visuelle, leurs examens et « prescriptions » ne donnent lieu aucun remboursement par les assurances. Il y aurait actuellement près de 2 500 opticiens-optométristes en activité en France, soit 8% de la population d’opticiens-lunetiers », souligne le document.

 

Alterès rappelle que les ophtalmologistes s’opposent à la reconnaissance des optométristes, jugeant que leur formation est insuffisante en matière d’expertise médicale, « ce qui est actuellement vrai », admet l’étude qui ajoute que, « dans l’optique d’une reconnaissance légale de la profession, cette critique justifierait une refonte en profondeur de la formation des optométristes. » Par ailleurs, elle rappelle que le conflit prescription / vente, en estimant ainsi que, « pour des optométristes qui seraient légalement reconnus par le code de la santé publique, cette critique fondamentale justifierait une séparation stricte entre leurs activités de prescription et les activités de vente. »

 

Rappelons que les Etats généraux de la santé visuelle réuniront opticiens, ophtalmologistes, orthoptistes, associations de patients, industriels, complémentaires santé, réseaux de soins… Leurs réunions préparatoires doivent commencer cette semaine.

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