Les opticiens bientôt formés à la fac ?

Publié le 09/02/2016

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En perspective de la Grande conférence de la santé qui se tiendra jeudi 11 février au Conseil économique, social et environnemental, la Conférence des présidents d’université (CPU) a formulé diverses propositions, parmi lesquelles l’intégration des formations paramédicales au sein de l’Université.

 

Alors que les récents débats relatifs à la profession ont conclu à la nécessité de réformer la formation des opticiens, la CPU propose de mettre en place un grand secteur santé rassemblant des UFR de santé avec des formations longues et des UFR de santé avec des formations courtes. Elle préconise d’intégrer l’ensemble des formations paramédicales (dont celles des opticiens) au sein de l’Université, en différenciant les professions nécessitant au moins 5 ans de formation (formation longue) où la sélection doit se faire progressivement, par exemple après la 2ème année, et les professions nécessitant 3 ans de formation (formation courte) où l’accès doit être direct pour chaque profession. « Les étudiants non reçus pour intégrer une formation longue pourront rejoindre une formation courte en 2ème année », précise la CPU. Des cours en commun seraient mis en place entre les formations courtes et les formations longues : ils porteraient par exemple sur la santé publique, l’épidémiologie, l’anatomie, la physiologie, le questionnement éthique ou la sensibilisation à la coordination des soins. Enfin, un « parcours recherche » serait identifié pour les formations paramédicales.

 

« Les étudiants doivent pouvoir se côtoyer »

« Lorsque nous aurons défini l’organisation de l’offre de soins et mieux défini la place des professions paramédicales, nous préconisons, pour les professionnels paramédicaux (infirmiers, kinésithérapeutes, podologues, techniciens de laboratoire médical, opticiens, diététiciens…), la possibilité de prendre en charge un patient et de l’orienter le cas échéant vers le professionnel de santé adapté. Or, la méconnaissance entre les différentes formations pose problème. Pour collaborer plus étroitement lorsqu’ils seront en exercice, les étudiants doivent pouvoir se côtoyer, voire partager des cours en commun », argumente Yvon Berland, président d’Aix-Marseille Université et de la commission des questions de santé à la CPU. Notons que, le cas échéant, une telle réforme pourrait réduire considérablement le coût des études : les frais d’inscription dans les écoles privées pourraient s’aligner sur ceux de l’université, « à condition que les rentrées d’argent soient suffisantes pour permettre aux établissements d’assurer les formations dans de bonnes conditions », ajoute Yvon Berland.

 

A l’issue de la Grande conférence de la santé, le gouvernement rendra publique une feuille de route pour les années à venir, avec des lignes directrices et des mesures concrètes dont la traduction pourra être, si nécessaire, législative.

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