L’ophtalmologie, spécialité préférée des jeunes médecins

Publié le 29/02/2016

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Selon le dernier classement What’s Up Doc des CHU et des spécialités, l’ophtalmologie est la discipline la plus demandée sur la période 2013-2016. Elle se classe juste au second rang en 2015, talonnant la néphrologie.

 

Au cours des trois dernières années, le rang moyen aux ECN de ceux qui ont choisi l’ophtalmologie était de 1 155, soit 48 places devant la néphrologie et 129 places devant la dermatologie. Pour expliquer cet engouement, le magazine dédié aux jeunes médecins a sondé quelques ophtalmologistes. Le Pr Jean-François Korobelnik (CHU de Bordeaux), ancien président de la Société française d’ophtalmologie, le résume en quelques mots : « C’est une spécialité bien classée au niveau des revenus moyens (159 810 euros/an en moyenne de revenu d’activité en 2011, selon l’Insee, ndlr). Par ailleurs, il n’y a pas beaucoup d’urgences vitales, ce qui permet au médecin de s’organiser. »

 

Confiance en l’avenir

En outre, les jeunes praticiens se montrent confiants vis-à-vis de l’avenir de leur spécialité, même s’il est question de déléguer certaines de leurs tâches à d’autres professions. « La prescription de lunettes n’a pas grand intérêt intellectuellement parlant pour moi », explique ainsi Pierre, jeune interne parisien, à What’s up. Il préfère se concentrer sur les véritables pathologies oculaires et se dit prêt à déléguer cet acte, à deux conditions : « que le prescripteur des lunettes ne soit pas le vendeur, ce serait un énorme conflit d’intérêt, et que cela reste sous contrôle ophtalmologique pour continuer à dépister les pathologies oculaires silencieuses. » « Est-ce que cette délégation de tâches constituerait un risque pour la population, car elle entraînerait moins de dépistages ? Personne n’en sait rien », ajoute Jean-François Korobelnik.

« Le simple fait qu’un débat sur le sujet soit possible à l’intérieur de la profession témoigne d’une belle confiance des ophtalmos dans leur avenir. On connaît en tout cas peu de métiers qui envisageraient sereinement de renoncer à une part traditionnelle de leur activité », remarque le magazine.

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