6 Français sur 10 favorables à des délégations de tâches aux opticiens

Publié le 28/06/2016

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Une enquête réalisée par Ipsos pour le LIR* (Association des laboratoires internationaux de recherche) cerne, en perspective de l’élection présidentielle 2017, les attentes de réforme du système de santé exprimées par les Français, parmi lesquelles les délégations de tâche figurent en bonne place.

 

De manière générale, le pessimisme domine : plus d’1 Français sur 2 (55%) estiment que leurs enfants seront moins bien soignés qu’eux-mêmes et nombre d’entre eux s’inquiètent de l’accès aux soins : plus de 80% d’entre eux jugent ainsi préoccupants le nombre de médecins répartis sur l’ensemble du territoire et les délais d’obtention de rendez-vous avec un médecin spécialiste. Pour 45% d’entre eux, il est donc urgent de réformer, sans forcément toucher au budget alloué à la santé. Selon 8 Français sur 10, il n’est en effet pas nécessaire de couper dans les dépenses et les soins proposés, car « on peut faire mieux avec autant de moyens en changeant les pratiques médicales et l’organisation des soins ».

 

Concrètement, les usagers sont majoritairement favorables à des réformes visant à fluidifier le parcours de soins (développement des soins ambulatoires, des cabinets pluridisciplinaires, des actions de prévention…) mais aussi à une délégation des tâches des médecins à d’autres professionnels de santé. Ainsi, 63% des sondés soutiennent l’idée d’une délégation aux opticiens de certains actes médicaux simples réalisés jusqu’à maintenant par des médecins pour désengorger leurs cabinets. Les délégations aux pharmaciens obtiennent moins d’opinions favorables (55%).

 

sondage-Ipsos-Lir-mai2016-delegation-de-taches

 

En revanche, les Français se montrent réticents à consentir davantage d’efforts financiers pour continuer à bénéficier du système de santé d’aujourd’hui : seuls 21% se disent prêts à cotiser un peu plus auprès de sa complémentaire santé et 25% auprès de la sécurité sociale. Dans tous les cas, ils veulent mettre le débat sur la table : pour 8 sondés sur 10, les questions de santé n’occupent pas une place assez importante dans le débat de l’élection présidentielle de 2017. Pour autant, ils sont 57% à ne faire confiance ni à la gauche, ni à la droite pour mener ces réformes, sans lesquelles l’immense majorité d’entre eux anticipent le déremboursement de nombreux traitements et le développement d’une médecine à deux vitesses et une augmentation importante des délais d’accès aux soins.

 

*Enquête réalisée du 27 au 31 mai 2016 auprès d’un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

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