Logo, menacé de fermeture, entame un bras de fer avec LVMH

Publié le 22/09/2016

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Plusieurs centaines de personnes ont manifesté le 20 septembre à Morez pour soutenir les salariés du groupe Logo, en redressement judiciaire depuis mai 2016 et au bord de la liquidation. En cause : la rupture des contrats de licences par LVMH pour les marques Fred et Tag Heuer, qui représentaient 97% de la production du site jurassien.

 

LVMH a levé l’interdiction de produire en France qu’il imposait jusqu’alors aux fabricants des produits de ses marques. En supprimant cette obligation dans « le contrat qu’il va signer avec un nouveau constructeur, plus aucun repreneur n’a intérêt à racheter LOGO », explique Renaud Semerdjian, avocat de Logo. De fait, la décision de LVMH condamne le lunetier et ses 220 emplois jurassiens, mais aussi ses 230 salariés à l’étranger.

 

LVMH se défend

Dans un communiqué, le n°1 du luxe explique que « TAG Heuer est le dernier client significatif de la société Logo après le départ des autres principales marques en raison de la gestion défaillante de la direction actuelle de la société et de son actionnaire. Dès 2014, Tag Heuer a signalé à la société Logo que ces conditions anormales d’exploitation et de gestion ne permettraient pas le renouvellement de la licence à son terme ».

« Nous ne pouvons accepter cette décision qui condamne définitivement une des dernières sociétés françaises de fabrication de lunettes en France. Nous sommes déterminés à continuer notre combat pour sauver l’emploi et le Made in France », insiste quant à lui Richard Vives, président de Logo, qui a jusqu’au 4 octobre pour trouver un repreneur. Sa défense en appelle au gouvernement ainsi qu’à Arnaud Montebourg, fervent défenseur du made in France.

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