Le lunetier Logo ferme définitivement ses portes

Publié le 15/11/2016

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Mardi 15 novembre, le tribunal de commerce de Lyon a placé l’entreprise morézienne en liquidation judiciaire avec effet immédiat.

 

La rupture de son dernier contrat qui le liait à LVMH pour les licences Tag Heuer et Fred aura été fatale à Logo. Placée en redressement judiciaire en mai dernier, la société n’a pas trouvé de repreneur. Seul Cemo s’était mis sur les rangs avec pour projet de reprendre 34 salariés, les brevets et le patrimoine. Il a cependant retiré son offre il y a quelques jours suite au refus de Tag Heuer de signer un contrat de licence avec son partenaire Safilo.

 

Le lunetier fondé en 1896 fabriquait environ 40 000 montures par mois et réalisait un CA de 40 millions d’euros annuels. Il employait plus de 200 salariés, dont 172 à Morez, qui se retrouvent désormais sans emploi. Pour Sébastien Mignottet, représentant du personnel, il s’agit d’un « génocide industriel ». « La capitale internationale de la lunette meurt dans l’indifférence générale », a-t-il déclaré en accusant LVMH d’avoir « assassiné Logo ».  Cette liquidation « symbolise un abandon du savoir-faire français et le déclin de l’industrie de la lunette », a-t-il expliqué à la presse locale. Le maire de Morez, Laurent Petit, fait également part de ses craintes quant au devenir de la lunetterie jurassienne et de l’impact de la disparition de Logo sur ses sous-traitants.

 

LVMH refuse de son côté de porter le chapeau. Par deux fois, le groupe a indiqué que « TAG Heuer n’est aucunement responsable de la situation actuelle de la société Logo mais a, bien au contraire, soutenu, autant qu’il était possible, cette société, qui gérait, il y a encore quelques années, près d’une dizaine de licences ».

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