Universitarisation des formations paramédicales : le gouvernement passe à la vitesse supérieure

Publié le 04/09/2017

Partager :

Les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur annoncent le lancement d’une mission afin de poursuivre l’intégration des formations paramédicales (dont les opticiens et les audioprothésistes) dans l’université.

 

Projet initié de longue date, le processus d’universitarisation de la formation des paramédicaux (qui va de pair avec leur réingénierie et leur intégration dans le système LMD) peine à se concrétiser. Le gouvernement a décidé d’accélérer le mouvement et lance une mission visant à mettre en place rapidement les réformes nécessaires. L’intégration de ces formations à l’université « répond à plusieurs objectifs de long terme, déterminants pour l’évolution du système de santé et la production de connaissances dans le champ de la santé », soulignent en effet Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur. Il s’agit notamment de développer l’activité de recherche, de décloisonner les filières, de former tous les étudiants en santé à travailler de façon coordonnée autour des mêmes patients ou encore de permettre le développement de nouveaux métiers reposant sur de nouvelles formations.

 

Vers une entrée en vigueur dès 2018 ?

Dans ce contexte, la mission devra relancer la concertation avec l’ensemble des acteurs (étudiants, formateurs, universités, professionnels, collectivités territoriales) et préciser les étapes de l’intégration à l’université de ces formations. A partir des expériences existantes, elle devra également préciser les modalités permettant de simplifier les circuits de recrutement dans ces filières ainsi que l’inscription des étudiants, l’établissement de leur carte d’étudiant, l’accès aux services universitaires et sociaux et la délivrance de leurs diplômes. Seront aussi examinées les évolutions possibles des statuts des formateurs dans ces filières, afin de garantir le bon déroulement de carrière des enseignants actuels. Un inventaire sera fait des dispositions institutionnelles et des outils de gouvernance disponibles dans les universités pour bien inclure ces formations, ainsi que des éventuels freins constitutionnels, législatifs ou règlementaires.

 

Les deux ministères ont exprimé leur souhait qu’une première étape de cette mission soit conclue au plus tard en décembre 2017, permettant notamment d’identifier les mesures destinées à entrer en vigueur à la rentrée 2018. A terme, le diplôme d’exercice de la profession d’opticien pourrait ainsi être la licence (bac +3), tandis que le master ouvrirait la voie à des pratiques avancées. Du côté des audioprothésistes, les organisations professionnelles souhaitent que la formation initiale soit portée de 3 à 5 ans afin d’atteindre le grade master.

Newsletter

Créez votre compte et recevez la newsletter quotidienne de L’OL [MAG]

S’inscrire

Écoles