Le reste à charge ne sera pas supprimé pour toutes les lunettes

Publié le 02/11/2017

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Dans une interview au magazine Viva, Agnès Buzyn a annoncé son intention d’aboutir à un panier de soins « standard » sans reste à charge.

 

Interrogée sur la mise en place du « reste à charge zéro », la ministre de la Santé explique qu’il « n’est pas question de supprimer le reste à charge sur toutes les lunettes, audioprothèses et prothèses dentaires ». Détaillant la méthode choisie par le gouvernement pour atteindre cet objectif, Agnès Buzyn indique vouloir « réunir autour de la table tous les acteurs concernés au sein de ces branches d’activité au travers d’une large concertation, qui aura pour objectif d’aboutir à la création d’un panier de soins « standard » pour lequel le patient n’aura aucun reste à charge ». Un échec n’est pas envisageable : « Nous tiendrons notre engagement de proposer aux patients une offre sans reste à charge pour ces produits de santé essentiels du quotidien. Car si le niveau de reste à charge moyen est faible (8,4 % en 2015) il cache des disparités et des problèmes d’accès aux soins majeurs sur certains postes. »

 

Un tiers payant généralisable dans les meilleurs délais

La ministre de la Santé revient par ailleurs sur le tiers payant qui deviendra non pas généralisé mais généralisable. « L’entrée en vigueur du tiers payant au 1er décembre prochain, comme le prévoyait l’article 83 de la loi de modernisation de notre système de santé, a été estimée « irréaliste » et prématurée par le rapport de la mission Igas que j’avais lancée sur le sujet en juillet. J’ai donc pris la décision de lever dans le PLFSS l’entrée en vigueur de cette obligation, qui risquait de trop pénaliser certains médecins et de desservir notre objectif inchangé d’arriver dans les meilleurs délais à un tiers payant généralisable, accessible à tous ceux qui en ont besoin », argumente-t-elle. Agnès Buzyn a demandé à l’Assurance maladie et aux Ocam de développer, avec les professionnels de santé, « les outils techniques adaptés permettant à tous les professionnels de santé d’appliquer le tiers payant de manière simple et fluide, incluant sur la part complémentaire. Un suivi annuel de la mise en place de ces outils puis de leur déploiement sera réalisé ».

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