Les lunettes correctrices seraient le produit le plus taxé en France

Publié le 28/11/2017

Partager :

Selon une étude réalisée par Seneque.io, nouveau comparateur des prix de l’optique en France, avec jalma Health Services, l’optique médicale subit une double taxation qui représente une manne fiscale de 2 milliards d’euros par an pour l’Etat.

 

Seneque.io constate que l’augmentation de la prise en charge des frais d’optique par les Ocam, passée de 55 % à 71 % entre 2006 et 2015, a eu un effet fortement inflationniste pour les assurés. « Elle s’est en effet accompagnée d’un quintuplement de la taxe d’assurance, qui est passée de 2,5 % en 2006 à 13,27 % en 2015. Concrètement, pour bénéficier d’une amélioration de 2 milliards d’euros de leur prise en charge par les assureurs, les assurés ont dû débourser 3,1 milliards d’euros supplémentaires, dont 660 millions d’euros de taxes et 450 millions d’euros de frais d’assurance », explique le comparateur. « Le quintuplement de la taxe d’assurance entraîne par ailleurs pour l’optique médicale une situation fiscale d’exception », ajoute-t-il. En effet, les lunettes correctrices et les lentilles sont assujetties à une TVA de 20 %. « Si l’on y ajoute une taxe d’assurance de 13,27 % qui s’applique sur 71% de la dépense, il en résulte une taxation globale de 30%, ce qui fait de l’optique médicale le produit le plus taxé en France », note Seneque.io, qui relève que « cette double taxation débouche sur des aberrations : les lunettes médicales sont taxées à 30 % alors que les lunettes de soleil ne le sont qu’à 20 % ». Elle rapporte ainsi 2 milliards d’euros de recette fiscales chaque année à l’Etat, « ce qui est un frein évident à toute évolution du marché », juge le comparateur, qui souhaite créer de la transparence sur le marché de l’optique pour faire baisser les prix.

Newsletter

Créez votre compte et recevez la newsletter quotidienne de L’OL [MAG]

S’inscrire

Écoles