RAC 0 : pour le Snof, « la santé des Français avant tout »

Publié le 28/06/2018

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« A l’heure où les débats autour du reste à charge zéro en optique battent leur plein, nous avons œuvré pour que cette réforme soit cohérente avec les besoins en soins visuels des Français » a indiqué le Dr Thierry Bour, président du Snof lors d’une conférence de presse. Le Syndicat national des ophtalmologistes de France a profité également de ce moment pour faire le point sur l’accélération de la délégation de tâches.

 

« Nous avons obtenu des évolutions utiles pour la santé des Français. De plus, la santé visuelle des enfants devait être traitée à part. Nous avons souhaité qu’il n’y ait aucun délai de renouvellement minimal pour eux, lorsqu’intervient une dégradation de la vue vérifiée par un ophtalmologiste », a commenté le Dr Xavier Subirana, vice-président du Snof au sujet de la mise en place du RAC 0.

Rappelant que de nombreuses étapes restent encore sur le chemin de la mise en place de la réforme (avis de la Haute autorité de santé, avis du Haut conseil des professions paramédicales et avis du gouvernement et de la présidence de la République), le Snof est revenu sur son action dans le cadre de la concertation :  « Le Snof s’est donc attaché à ce que chacun puisse se trouver en situation d’être équipé pour son problème visuel, notamment en cas d’évolution rapide. Cela impliquait, entre autres, d’obtenir des dérogations à la règle générale pour certains cas et lister ceux pour lesquels la prescription par un ophtalmologiste était nécessaire, en complémentarité avec les situations pour lesquelles les opticiens pouvaient directement effectuer une adaptation de la correction, toujours avec l’objectif de ne pas utiliser du temps médical quand cela n’est pas nécessaire. »

 

Le Snof est également revenu sur l’accélération de la délégation des tâches qui influe sur la réduction des délais d’attente. Thierry Bour a dévoilé les résultats d’une enquête réalisée par le syndicat auprès de ses adhérents : « La délégation de tâches accélère, c’est une bonne nouvelle pour notre profession et les patients ! En 2015, 30 % des ophtalmologistes pratiquaient le travail aidé en cabinet, cette année c’est 60 %. Nous sommes en avance sur notre objectif initial d’avoir 80 % de travail aidé en 2025. » Alors que selon une enquête de l’Ifop, les délais d’attente se sont stabilisés à 87 jours et que le nombre de patients vus grâce au travail aidé augmente de 26 % (CNAMTS), le président du syndicat a rappelé qu’il était impératif « d’augmenter le nombre d’ophtalmologistes formés. En 2017, la spécialité d’ophtalmologie avait obtenu seulement 141 postes, ce qui est bien insuffisant, car nous estimons que pour combler les besoins il en faudrait 240. La balle est dans le camp des pouvoirs publics et nous attendons avec impatience la répartition des postes à l’ECN cette année ».

Alors que trois nouveaux protocoles organisationnels se mettent en place cette année, le syndicat a rappelé qu’il était favorable à la délégation de tâches et non au transfert, pour que le médecin garde la responsabilité et que le système soit autant sécurisé que l’ancien.

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