Le gouvernement ne ferme pas la porte à l’optométrie

Publié le 13/07/2018

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En réponse à une question écrite du sénateur Rachel Mazuir sur le rôle de l’optométrie face à la pénurie d’ophtalmologistes, le ministère de la Santé évoque la possibilité de faire appel à de nouveaux métiers si les mesures mises en place dans la filière visuelle ne permettent pas de couvrir tous les besoins.

 

« Si la loi prévoit que les ophtalmologistes peuvent déléguer à un orthoptiste, salarié ou libéral, les renouvellements de lunettes et lentilles pour les cas les plus simples (personnes âgées de 6 à 50 ans sans problème de santé), rien n’est prévu pour les optométristes », explique Rachel Mazuir. L’élu de l’Ain (SOCR) souligne que les optométristes sont formés à bac + 5 et compétents en matière de réfraction et de dépistage des pathologies de la vision. « Cependant, l’optométrie n’est pas une spécialité reconnue en France, alors qu’elle l’est dans de nombreux pays. L’optométriste est ainsi prescripteur en Grande-Bretagne, en Allemagne, aux Pays-Bas ou en Suisse », ajoute-t-il, en assurant que la reconnaissance de cette profession, « avec pourquoi pas, la création d’un ordre professionnel et d’un numerus clausus », pourrait permettre d’améliorer l’accès aux soins des Français et de ramener les délais d’attente « à une temporalité raisonnable ».

 

Dans sa réponse publiée le 12 juillet au Journal officiel, le ministère de la Santé rappelle que le périmètre de compétence des orthoptistes et des opticiens est en évolution : « Les opticiens-lunetiers ont été autorisés, dans le cadre du renouvellement des verres correcteurs, à adapter l’ordonnance médicale initiale de l’ophtalmologiste. Le décret du 7 décembre 2016 relatif ‘à la définition des actes d’orthoptie et aux modalités d’exercice de la profession d’orthoptiste’ élargit et complète le champ des actes relevant de la compétence des orthoptistes. Il introduit la notion de protocoles organisationnels permettant ainsi une collaboration renforcée avec les ophtalmologistes. » A cela s’ajoutent la réingénierie et la reconnaissance au niveau licence du diplôme d’orthoptiste, ainsi que le développement des protocoles de coopération permis par la loi HPST de 2009. « Une évaluation devra permettre de juger si ces évolutions permettent d’assurer une prise en charge de qualité dans des délais compatibles avec l’état de santé de nos concitoyens ou si demeurent des besoins de santé non couverts, susceptibles de faire appel à de nouveaux métiers, comme la profession d’optométriste qui est reconnue aux États-Unis et dans d’autres pays européens », conclut le ministère.

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