La Fnof veut se positionner sur « l’après » et sollicite l’avis des opticiens

Publié le 10/04/2020

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Dans une newsletter envoyée à ses adhérents, la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) invite la profession à réfléchir à son avenir et à profiter de cette période pour être force de proposition.  

 

Pointant du doigt les opticiens qui ont décidé d’ouvrir en dehors du cadre fixé par le service minimum mis en place via le site urgenceopticien, Alain Gerbel souligne que les syndicats ont joué, face à la pandémie de Covid-19, « la carte de l’Union, de la défense de la profession » pour « répondre à une demande de l’État ». Pour le président de la Fnof, la période actuelle est « le moment de se séparer des réflexes ovins qui hier nous ont mené dans les réseaux et aujourd’hui peuvent nous mener dans des situations personnelles dramatiques ». Le service minimum signifie selon lui qu’il est possible de « construire enfin une filière professionnelle au service des amétropes » et que « c’est maintenant que nous devons rivaliser de noblesse en montrant à nos gouvernants que nous ne sommes pas de simples commerçants justes capables de distribuer des paniers A ».

 

C’est dans ce contexte que le syndicat sollicite les opticiens, propriétaires ou salariés. « Le but est de pouvoir nous positionner pour l ‘après, pour le retour à la normale. Nous avons besoin de vos avis pour discuter avec les pouvoirs publics. Par exemple savez-vous que la Cnam travaille sur le désengagement du RO du panier B ? Savez-vous pourquoi ? Sur les mois de janvier et février, la Cnam a constaté une baisse de 80 % des demandes de prise en charge par le RO. En ne faisant pas la demande de remboursement sur le régime de base, vous vous mettez en infraction, car cela revient à refuser un droit à l’assuré, le fisc pourrait être intéressé par l’affaire car c’est une façon de baisser votre marge, et surtout vous êtes en infraction car vous empêchez tout contrôle par la Sécurité sociale. Vous voyez comment un acte non réfléchi peut avoir des conséquences terribles. Si la Cnam ne contrôle plus le panier B, qui le contrôlera ? Pensez-vous que ce marché B restera longtemps un marché libre ? », argumente Alain Gerbel, en invitant les opticiens à répondre aux questionnaires mis en place par la Fnof, pour les employeurs et les salariés.

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