Tiers payant : le Rassemblement des opticiens de France souhaite un accord avec l’InterAMC

Publié le 10/11/2020

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Le ROF (Rassemblement des opticiens de France) se réjouit de l’adoption par les députés, lors de l’examen du PLFSS, d’une disposition obligeant les contrats responsables à proposer le tiers payant intégral sur les paniers 100 % santé à partir de 2022. Pour harmoniser et simplifier le système, le syndicat se dit favorable à un accord avec l’association InterAMC, qu’il invite à s’engager sur un programme de travail.

 

Pour le ROF, la mise en place du tiers payant intégral est « une mesure essentielle pour assurer l’universalité du 100 % santé ». Il soutient totalement la mesure votée par l’Assemblée nationale, en espérant que les parlementaires et le gouvernement voudront l’étendre à tous les équipements d’optique, notamment sur les équipements optiques « panachés », mixant un produit de classe A avec un produit de classe B. Dans un communiqué, le syndicat rappelle réclamer depuis 2 ans que ce tiers payant intégral ne soit pas réservé aux professionnels de santé conventionnés avec un réseau de soins. « Actuellement, 70 % des lunettes sont délivrées dans le cadre d’un tiers payant. C’est-à-dire que potentiellement 30% des bénéficiaires du 100 % santé (hors C2S) ne bénéficient pas aujourd’hui d’une avance des frais, ce qui est considérable. C’est ainsi le principal facteur de renoncement à l’acquisition d’un équipement 100 % santé. De même, seulement 40 à 50 % des délivrances d’équipements ont lieu chez un professionnel de santé conventionné avec un réseau de soins », argumente-t-il.

 

L’obligation du tiers payant intégral étant désormais sur les rails, il faut désormais étudier les moyens de la mettre concrètement en place. Pour cela, le Rof se dit favorable à un accord avec l’InterAMC, à qui il demande depuis 2 ans de mettre en œuvre des travaux en vue d’harmoniser, simplifier et améliorer l’accès au tiers payant sur le plan technique pour le professionnel de santé. « L’opticien est en effet confronté à 600 Ocam et plus de 50 intermédiaires de gestion qui ont tous leurs propres règles de gestion et de fonctionnement du service de tiers payant. Malgré l’intérêt du ROF pour utiliser les outils de l’InterAMC, les échanges n’ont pas permis d’avancées notables à ce jour », explique l’organisation professionnelle. Aujourd’hui, celle-ci souhaite que l’association InterAMC s’engage sur un programme de travail qui se baserait sur le modèle des standards IDB/ CLC ou de la norme « ROC » développée pour la prise en charge des soins hospitaliers.

 

Le Rof espère ici compter sur le soutien de la FNMF qui, de son côté, réclame l’extension de l’obligation du tiers payant intégral à tous les professionnels de santé.

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