Le PLFSS 2022 prévoit d’autoriser les orthoptistes à prescrire les lunettes et les lentilles

Publié le 28/09/2021

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Le gouvernement a présenté le 24 septembre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année prochaine. L’un de ses volets phares concerne l’amélioration de la prévention et de l’accès aux soins. Pour la filière de santé visuelle, le PLFSS 2022 prévoit, selon les premières informations dévoilées, d’augmenter notablement les prérogatives des orthoptistes. En revanche, aucune mesure n’a, à date, été annoncée pour les opticiens.

 

Le dossier de présentation du PLFSS 2022 revient sur les différents dispositifs mis en place pour améliorer l’accès aux soins visuels : le 100 % santé, la possibilité d’adaptation des corrections dans le cadre d’un renouvellement par les opticiens et les orthoptistes, ou encore le développement de protocoles de coopération entre ophtalmologistes et orthoptistes.

 

Pour compléter ces mesures, le projet de loi prévoit d’autoriser l’accès direct aux orthoptistes pour les bilans visuels simples. « Les orthoptistes réalisent déjà, en lien avec les ophtalmologistes, les bilans visuels simples pour les faibles corrections, incluant l’examen de réfraction », indique le dossier. Le gouvernement souhaite désormais les autoriser, sans prescription médicale préalable, à réaliser ces bilans. Il va même plus loin en proposant de les autoriser « à prescrire les aides visuelles adaptées (lunettes, lentilles de contact) pour les corrections faibles ». Selon l’exécutif, cette réforme « permettra de réduire fortement les délais d’attente, d’augmenter le nombre de patients reçus et par conséquent d’améliorer l’accès aux soins ». Le nombre de patients concernés est estimé à 6 millions. « Cette modification de l’organisation de la filière visuelle permettra également d’améliorer la prise en charge par les ophtalmologistes, qui se concentreront davantage sur la prise en charge des patients à risques pathologiques plus élevés », ajoute le gouvernement.

 

Tel qu’il a été présenté à ce jour, rien dans le texte ne concerne les opticiens, alors même que le rapport de l’Igas sur la filière visuelle, publié il y a 1 an, préconise d’élargir leurs prérogatives jusqu’à, si nécessaire, la primo-prescription des verres correcteurs.

 

Le texte, qui n’a pas encore été dévoilé dans les détails, est cependant amené à évoluer, notamment lors de son examen à l’Assemblée nationale et au Sénat, à partir du 12 octobre. L’OL [MAG] vous tiendra informés des évolutions progressives du projet de loi et des mesures contenues dans sa version définitive, qui sera achevée courant novembre.

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