Télé-ophtalmologie : vers des protocoles plus souples ?

Publié le 22/12/2021

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La Cnam a présenté aux syndicats de médecins un bilan positif, relayé par Le Quotidien du Médecin, d’une expérimentation de télémédecine en ophtalmologie dérogeant au cadre en vigueur.

 

Cette expérimentation de télé-ophtalmologie visant à améliorer l’accès aux soins visuels a commencé en juin dernier. Elle implique le groupe Point Vision, qui a créé un centre avancé en zone sous-dense sur le territoire de Saint-Quentin (dans l’Aisne). Cette structure est rattachée à un centre principal situé à Lille. La convention signée entre Point Vision et la Cnam autorise le centre à déroger à deux règles de facturation de téléconsultation : la connaissance préalable des patients et la nécessité d’une consultation en présentiel au cours des douze derniers mois précédant la consultation à distance.

Concrètement, un orthoptiste du centre avancé réalise des téléconsultations avec, si nécessaire, un ophtalmologiste du centre principal lillois, suivant un protocole de coopération. La présence du médecin est requise dans le centre annexe au moins une demi-journée ou une journée par 15 jours. « L’objectif était ainsi de comprendre la place et la plus-value de la téléconsultation dans ce mode d’organisation en coopération des soins d’ophtalmologie », précise Le Quotidien du Médecin.

 

Bilan encourageant

Selon les résultats présentés aux syndicats après 6 mois d’expérimentation, 714 patients non connus du centre ont demandé un rendez-vous dans le centre annexe (hors bilan et séances de rééducation), dont 86 % entraient dans le cadre du protocole d’organisation des soins visuels. Au total, « 13 rétinographies non mydriatiques (RNM), 17 renouvellements et 5 dépistages de rétinopathie diabétique ont été réalisés par protocole de coopération dans le centre secondaire », indique Le Quotidien, en ajoutant que 20 % des protocoles ont été suivis d’une téléconsultation.

 

Une autre expérimentation de téléconsultations pré-anesthésiques en Charente, qui déroge aussi au principe de connaissance préalable des patients pour la téléconsultation, a également été mise en avant par l’Assurance maladie. « Les évolutions du cadre de prise en charge des téléconsultations introduites par l’avenant 9 permettent à ces deux expérimentations de se placer à présent dans le droit commun au regard des exigences conventionnelles », a indiqué la Cnam. Selon Le Quotidien du Médecin, l’Assurance maladie proposera un suivi rapproché aux porteurs de l’expérimentation « pour tirer les conséquences des dispositifs mis en place, notamment au regard de l’accès aux soins ». Cette nouvelle étape augure ainsi d’un desserrement du cadre réglementaire de la télémédecine, notamment de la télé-ophtalmologie, pour améliorer l’accès aux soins visuels.

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