L’enseigne Ecouter Voir défend les opticiens face au faible recours au 100 % santé en optique

Publié le 04/02/2022

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Alors que les pouvoirs publics regrettent le moindre succès de la réforme dans notre secteur par rapport à l’audioprothèse ou au dentaire, le réseau mutualiste Ecouter Voir prend la parole pour souligner à l’inverse un « bilan positif ».

 

En optique, le panier A représente 17 % des ventes. Trop peu aux yeux du gouvernement, qui a récemment évoqué la possibilité d’appliquer des sanctions aux opticiens qui ne joueraient pas le jeu du 100 % santé. Dans un communiqué publié le 4 février, le réseau Ecouter Voir argumente en faveur des opticiens, soulignant que les résultats en optique, certes plus faibles qu’en audioprothèse (où le taux de vente de la classe I atteint environ 40 %), « est en augmentation par rapport à 2020, dans un secteur où le taux de renoncement aux soins avant la réforme était moins élevé qu’en audio où les restes à charge restaient élevés avant la réforme ».

 

L’enseigne reprend les arguments maintes fois évoqués par les acteurs de la filière : « Il est difficile de comparer l’impact du 100 % santé de l’optique à celui de l’audition. En effet, avant la réforme, en optique il était déjà possible d’acheter un équipement sans payer de reste à charge grâce aux remboursements de la Sécurité sociale et de la mutuelle sur des équipements à petits prix, une option inaccessible en audition. En optique, ce sont 4 millions de Français qui ont eu recours au 100 % santé. Un chiffre auquel il faut également rajouter tous les Français qui n’ont pas de reste à charge même en achetant des produits en dehors du 100 % santé, simplement parce que leur contrat de mutuelle les couvre très bien », défend Véronique Bazillaud, directrice des Affaires Publiques d’Écouter Voir.

 

Ecouter Voir demande l’inclusion des fortes corrections dans le 100 % santé

L’enseigne (où le panier A représente 18 % des ventes) évoque plusieurs solutions pour accélérer l’adoption du dispositif comme le souhaite le gouvernement. Elle estime en premier lieu que toutes les personnes, même les plus démunies, doivent avoir accès à des équipements correcteurs. Selon Arthur Havis, directeur général d’Écouter Voir, « trop de Français sont encore dépourvus de mutuelle ou de Complémentaire santé solidaire », ce qui les prive de la possibilité d’acquérir des lunettes sans reste à charge. Il plaide pour l’organisation par l’Etat d’une grande campagne de communication sur le 100 % santé en optique pour rappeler au Français l’existence de ce dispositif. « Il faut également inclure les fortes corrections dans l’offre optique, qui ne sont aujourd’hui pas couvertes. La vue et l’ouïe participent à l’inclusion sociale et nous pensons que personne ne devrait rester au bord du chemin. »

 

 

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