Augmentation des coûts de production : les fournisseurs de l’optique se mobilisent pour limiter les hausses de prix

Publié le 11/07/2022

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Le contexte politique et sanitaire engendre un bond inédit des coûts de production (énergie, matières premières, logistique…) qui touche tous les secteurs industriels, dont celui de l’optique. Ceci s’ajoute à des tensions d’approvisionnement sur certains matériaux et composants indispensables à la fabrication des produits. Le Gifo (Groupement des industriels et fabricants de l’optique) a réalisé une enquête* auprès de ses adhérents pour évaluer l’impact de cet environnement sur leur activité.

 

100 % des industriels de l’optique déclarent avoir constaté une hausse de leurs coûts de production depuis 2019, et 71 % d’entre eux indiquent être confrontés à des difficultés d’approvisionnement de certains composants ou substances. Entre 2019 et 2022, le prix des matières premières importées pour la fabrication des montures a augmenté en moyenne de 12,5 % pour l’acétate, de 18,3 % pour le plastique, de 18,7 % pour les métaux précieux et de 14,7 % pour les autres métaux. Pour 2023, de nouvelles hausses de 8 % à 10 % sont attendues sur ces matériaux. En ce qui concerne les verres, les consommables de production et matières premières ont également connu une majoration moyenne de 8 % à 20 % (azote) et une nouvelle hausse, notamment sur les palets, est anticipée pour l’année prochaine.

Pour l’électricité, les industriels ont subi des bonds de 58 % en moyenne entre 2019 et 2022 (entre 0 et 320 % selon la date d’échéance du contrat). Ils prévoient une nouvelle remontée de 68 % en moyenne entre 2022 et 2023 (de 10 à 240 %). Leurs factures de gaz ont quant à elles augmenté de 52 % en moyenne entre 2019 et 2020, et devraient encore se renchérir de 21 % entre 2022 et 2023.  

 

Les fabricants activent tous les leviers de limitation des coûts

Côté transport, le coût de l’acheminement des matières premières a cru en moyenne de 20 %, et celui de la livraison des produits aux opticiens de 6,6 % en moyenne). « Par ailleurs, la logistique est non seulement pénalisée par la hausse du prix des carburants, mais également fortement perturbée (encombrement des ports, pénurie de conducteurs, de containers…). Entre l’inflation et les ruptures d’approvisionnement, la période est très délicate, mais les industriels sont mobilisés pour limiter les ruptures et hausses de prix », assure le Gifo.

Les fabricants actionnent plusieurs leviers pour limiter l’impact de cet environnement : économies des ressources (énergie, eau, matières premières, emballages…), anticipation par la constitution de stocks de marchandises, diversification des sources d’énergies, rationalisation du transport, robotisation, relocalisation de productions, etc. « Mais ces leviers ont leurs limites face à l’ampleur de la situation actuelle », avertissent les fournisseurs, en alertant tous les acteurs de la chaîne de valeur. Ils déclarent rester « mobilisés pour continuer à produire, livrer, investir et innover pour préserver la santé visuelle des Français ».

 

*Enquête en ligne réalisée de façon anonyme auprès des adhérents de LEOO (Les entreprises de l’optique ophtalmique) et du Sidol (Syndicat des industriels et distributeurs en optique lunetterie) entre le 14 avril et le 8 juin 2022.

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