Le Synom veut faire évoluer le 100 % santé en optique

Publié le 13/07/2022

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Depuis la publication la semaine passée d’un communiqué de la DGCCRF au sujet des opticiens qui ne joueraient pas le jeu du 100 % santé, de nombreux médias généralistes tapent à nouveau sur les professionnels de la vue. Rappelons que ce communiqué revient de manière très succincte sur les résultats de l’enquête menée par la DGCCRF. Des chiffres temporisés par les syndicats d’opticiens dès le mois de février dernier.

 

Hier, 12 juillet 2022, Eric Chenut, le président de la Mutualité française, a réagi en demandant des sanctions contre les opticiens réfractaires. Toujours dans le champ mutualiste, Arthur Havis, directeur général d’Ecouter Voir et vice-président du Synom, Syndicat national des centres d’optique mutualistes et du Synam (audio) a salué la démarche de la DGCCRF « qui était nécessaire pour garantir le bon déploiement de l’offre » tout en évoquant « des pistes d’amélioration dans la mise en œuvre de la réforme du 100 % santé ». S’il déplore le comportement « d’une partie de la profession [qui] n’applique pas correctement ou ne valorise pas assez l’offre du 100 % santé », il temporise en appelant à « ne pas tomber dans des interprétations trop généralistes et distinguer les différents degrés d’anomalies : de l’erreur à la fraude. La question qui doit animer le débat dorénavant est de trouver une solution, avec les pouvoirs publics et les autres professionnels investis, pour que cette réforme soit appliquée de manière homogène ».

L’enseigne est donc favorable à des sanctions pour les professionnels mais appelle à une plus grande communication autour de la réforme pour une meilleure connaissance des Français.
Le Synom étudie également différentes évolutions au périmètre actuel : « L’efficacité de la réforme est souvent décriée or, en optique, l’analyse est uniquement centrée sur les ventes d’équipements de classe A qui, par principe, n’induisent pas de reste à charge pour le consommateur. Elle pourrait être complétée par les ventes d’équipements de classe B quand leurs tarifs permettent d’être pris en charge par les complémentaires santé. Nous aurions ainsi une vision plus précise du pourcentage de Français qui bénéficient d’un équipement sans reste à charge. » A l’automne, lors du prochain comité de suivi, le Synom dévoilera de nouvelles pistes de travail en optique, comme l’évolution des plafonds actuels « pour tenir compte de l’inflation et pour faciliter la relocalisation de la production en France » ou encore la prise en charge des fortes corrections dans le 100 % santé.
Enfin, Arthur Havis rappelle également l’importance « de résoudre la question de l’accès à l’ordonnance pour faciliter l’entrée dans le parcours de soin en optique comme en audition ».

 

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